La CPG est en arrêt de production et, bien entendu, le Groupe chimique de Gabès la suit, entraînant des pertes de marché de phosphate pour la Tunisie. D’autres grandes entreprises ont fermé leurs portes du fait des grèves sauvages, et le ministre de l’Industrie est pratiquement chimérique ! On dirait qu’il n’y a pas eu désignation d’un chef à la tête de l’Industrie et de l’Energie.
Notre ministre spécialiste en agroalimentaire semble évoluer comme un poisson dans l’eau s’agissant de son secteur de prédilection. D’ailleurs, il en parle beaucoup dans les conférences de presse, pour les autres, nous ne savons pas s’il s’en désintéresse ou tout simplement s’il considère qu’ils ne sont pas aussi importants que l’agroalimentaire ! L’énergie, l’industrie automobile, ou encore les matériaux de construction ne figurent pas parmi ses priorités.
Monsieur Hamad, un ministre ne peut s’enfermer dans son bureau et ne pas batailler pour préserver le tissu industriel du pays en usant de tous les moyens en sa possession. Ce qui se passe aujourd’hui n’a jamais eu lieu depuis 2011. Même du temps de la Troïka, les ministres agissaient pour trouver des solutions acceptables par toutes les parties concernées en menant eux-mêmes et directement les négociations. Nous l’avions vu lors de la crise d’Aérolia et tout au long des crises successives de la CPG.
Monsieur Hamad, êtes-vous sûr que vous êtes le ministre de l’Industrie? Etes-vous sûr que notre tissu industriel tiendra le coup le temps que votre mandat finisse? Parce qu’à ce train là, si ce rythme de fermetures, de grèves sauvages et de délocalisations continue, je crois bien que nous finirons, nous Tunisiens, par ne plus avoir besoin de vos services.
C’est simple, nous avons besoin d’efficience et non de ministres qui se complaisent dans leurs chaises oubliant que le pays court droit vers la déroute.
Nous avons besoin de ministres qui agissent et non qui subissent. Etes-vous certain de pouvoir agir?
Personnellement, j’en doute.
A.B.A