Le ministère des Affaires étrangères s’est dit, jeudi, étonné de la décision du Syndicat de base des agents du département d’observer une grève les 7 et 8 mai courant.
Selon un communiqué du département des Affaires étrangères, « cette décision est abusive et cherche à torpiller l’accord conclu entre la partie administrative et la partie syndicale ».
L’Administration et le syndicat ont abouti à un accord sur la version définitive du statut des agents des corps diplomatique et administratif, technique et financier, rappelle-t-on dans le communiqué.
De surcroît, la partie syndicale a contribué à l’élaboration du nouvel organigramme, ajoute-t-on dans le même communiqué. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé l’attitude des grévistes qui, dit-il, ont interdit aux diplomates étrangers d’entrer au siège du département, dans une violation criante de la Loi.
Dans ce même communiqué, le département tient à préciser que la voie du dialogue reste toujours ouverte pour mieux améliorer le service diplomatique. Les agents et cadres du ministère des Affaires étrangères (MAE) ont entamé, jeudi, une grève de travail de deux jours. Un rassemblement des cadres et agents des ambassades, consulats généraux et autres missions à l’étranger a eu lieu à 8h30 devant le siège du département. Les protestataires portaient le brassard rouge.
Selon la secrétaire générale du syndicat de base des agents du MAE, Jihène Youssefi, le taux de participation à la grève a atteint 100 pc.
D’autres formes de protestation sont prévues au cours des jours qui viennent, a-t-elle déclaré à la TAP. Elle a souligné que les agents du MAE réprouvent la campagne méthodique visant à porter atteinte au droit syndical et l’exclusion du partenaire social des négociations et de la prise de décision.
Les agents et cadres du MAE réclament, pour l’essentiel, l’application des différents accords convenus avec le ministère concernant le statut du corps diplomatique et celui du corps administratif et technique. Ils revendiquent l’allocation d’une prime de souveraineté et la rectification des parcours professionnels.
Le syndicat avait décidé, lors d’une séance de négociation présidée par le ministre des affaires étrangères, de reporter la grève de travail, prévue initialement les 29 et 30 avril dernier.
Pour rappel, la partie syndicale a exprimé, lors de la réunion, tenue le 28 avril, son attachement à toutes les revendications. Et de son coté, l’administration s’est engagée à satisfaire ces demandes dans un délai d’une semaine.