La Tunisie représente aujourd’hui un exemple unique d’un pays qui a déclenché une révolution et commence aujourd’hui à consolider progressivement les acquis démocratiques », a déclaré jeudi François Fillon, ancien Premier ministre français (2007- 2012), à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement Habib Essid au Palais du gouvernement à la Kasbah.
Dans une déclaration à la presse, François Fillon actuellement député de la 2ème circonscription de Paris (depuis le 20 juin 2012), a indiqué que sa visite en Tunisie les 7 et 8 mai courant, en compagnie de Bruno Retailleau, Sénateur de Vendée et président du groupe UMP (Union pour un Mouvement Populaire), vise à exprimer le soutien et la solidarité de l’opposition française au peuple tunisien notamment après l’attentat meurtrier que la Tunisie a connu le 18 mars dernier au musée du Bardo.
François Fillon a souligné l’importance de l’effort de réforme et de transformation engagé en Tunisie pour les Tunisiens, d’une part, et pour l’ensemble des pays du bassin méditerranéen et tout le Moyen Orient, d’autre part.
« Si la Tunisie réussit, beaucoup d’autres pays seront encouragés à suivre la même voie », a-t-il dit. Il a, par ailleurs, exprimé son souhait de voir la coopération entre la Tunisie et la France se renforcer notamment dans le domaine sécuritaire et la lutte contre le terrorisme qui menace, selon lui, tous les pays du monde.
« La France doit aussi investir davantage dans l’économie tunisienne pour que ce pays réussisse sa transformation », a- t-il ajouté.
Concernant la question de la migration, Fillon a souligné que l’Europe doit renforcer sa politique migratoire qui demeure, selon lui, « insuffisante » l’appelant « à assumer ses responsabilités dans le contrôle de la situation notamment aux larges des côtes libyennes qui est aujourd’hui un problème majeur pour tout le monde ». Avec la Tunisie la coopération en matière de contrôle de la migration est extrêmement positive, a-t-il estimé.
François Fillon, avait annoncé au mois d’avril dernier au magazine français Le Point qu’il se lançait dans la bataille primaire UMP (Union pour un Mouvement Populaire) de 2016, qui désignera le candidat de la droite à la présidentielle de 2017.