Le président de l’association tunisienne Sécurité et citoyen Issam Dardouri a appelé mercredi à modifier la loi relative à la répression des atteintes aux forces armées.
S’exprimant en conférence de presse à Tunis, il a noté que cette loi est incompatible avec les principes de la Constitution et les conventions internationales des droits de l’Homme.
« Ce projet est caractérisé par une rigueur exagérée qui va à l’encontre des droits et des libertés prévus dans la Constitution. Il présente une menace manifeste pour les libertés d’expression, d’opinion et de critique et porte atteinte aux droits des Tunisiens », a-t-il déploré.
Dardouri a relevé que la promulgation de ce texte de loi « constitue une vaine tentative de rétablir le régime policier et traduit un vif désir d’imposer la tutelle des partis politiques sur les institutions de l’Etat».
« Assurer la protection des forces de sécurité et de l’Armée ne peut pas se faire au détriment de la liberté de l’élite », a-t-il encore ajouté.
De son côté, Houda Bejaoui, avocate et membre de l’association tunisienne Sécurité et citoyen, a fait observer que la loi en question est de nature à créer des conflits entre citoyens et sécuritaires et pourrait compromettre le dialogue entre les deux parties.