Le secrétaire général de la confédération générale tunisienne du travail (CGTT), Habib Guiza a appelé, jeudi, à une reconsidération du mouvement syndical tunisien ainsi qu’à l’instauration d’un nouveau modèle social fondé sur la citoyenneté.
Lors d’une rencontre, à Tunis, à l’occasion de la fête internationale du travail, Guiza a souligné que la reconsidération du mouvement syndical tunisien va, largement, contribuer à favoriser la transition démocratique, à instaurer le pluralisme syndical et politique et à garantir les droits socioéconomiques des travailleurs et un emploi décent à des milliers de jeunes au chômage, notamment, parmi les diplômés du supérieur.
Guiza a, aussi, appelé à la mise en place d’un nouveau modèle social basé sur la révision des relations professionnelles et de la politique de revenus ainsi que sur la réforme de la législation du travail et du système de sécurité sociale.
La CGTT, a-t-il dit, propose une nouvelle conception de l’action syndicale qui repose sur la concertation et la coordination avec l’ensemble des partenaires et acteurs sociaux (Etat, entreprises et société civile) ainsi que sur la reconnaissance du droit à la différence et de l’indépendance des partenaires.
Cette conception est, également, fondée, a-t-il ajouté, sur le respect des engagements et le sens de la responsabilité sociale et nationale.
Il a indiqué que le plan d’action de la CGTT consiste à créer une organisation syndicale moderne et démocratique qui veille sur la formation des cadres syndicaux et la réalisation d’études de terrain sur la situation socioéconomique du pays, outre le renforcement des relations de partenariat entre les organisations syndicales, la société civile et toutes les forces vives et démocratiques à l’échelle nationale et internationale.
Intervenant à cette occasion, la juriste et avocate Monia Abed a précisé que l’action syndicale fait partie des libertés publiques, fondements essentiels des droits de l’homme, mettant, à cet égard, l’accent sur le rôle important de la femme tunisienne dans l’instauration du mouvement syndical et la réussite de la transition démocratique en Tunisie.
Elle a appelé à faire réussir le processus de transition démocratique à travers la lutte contre les symboles de la corruption et la consécration du principe de la justice sociale et de l’équilibre régional ainsi que celui de l’égalité entre l’homme et la femme, outre la responsabilisation des jeunes et leur association à la prise de décision.