Tunisie : Le STDM décide de ne plus se soumettre aux décisions de la HAICA

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 Le Syndicat tunisien des dirigeants des médias (STDM) a décidé, mardi, de ne plus se soumettre aux décisions prises par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).

« La démission de quatre membres de la HAICA dépouille le reste de ses membres de tout statut juridique », estime le STDM dans une déclaration dont l’agence TAP a eu copie.

A cet égard, le Syndicat appelle l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à former une Commission d’enquête pour évaluer les activités de l’Instance et examiner les accusations portées contre elle par les démissionnaires.

Il appelle, également, les autorités judiciaires et les instances d’audit financier à agir dans l’immédiat pour vérifier le bien-fondé des accusations adressées à la HAICA.

Le STDM invite, aussi, les partis politiques et les composantes de la société civile à demander à la HAICA de s’expliquer sur le mode d’octroi et de refus des demandes de création et d’exploitation des médias audiovisuels.

Rachida Enneifar et Riadh Ferjani ont annoncé, lundi, leur démission de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) pour protester contre les drives répétées de la HAICA et sa déviation des objectifs pour lesquels elle a été créée.

Selon les démissionnaires, l’octroi, en juillet 2014 et en avril 2015, de licences d’exploitation à des stations radios et chaînes de télévisions privées était une violation des constantes de la HAICA assignée à asseoir un paysage médiatique professionnel, pluriel et transparent ». Mohsen Riahi et Raja Chaouachi avait démissionné, en 2014, de la HAICA.