Le financement des campagnes électorales en débat à Tunis

Le financement des campagnes électorales, un défi pour les processus électoraux dans les pays sud de la Méditerranée, est le thème d’une rencontre de deux jours ouverte lundi dans la banlieue nord de Tunis.

L’objectif est de penser les règles et mécanismes à mettre en place pour assurer la transparence et l’intégrité des élections.

Il s’agit aussi, d’améliorer le processus électoral sur la base de l’expérience tunisienne en la matière. Abordant le thème de la rencontre, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Mohamed Ezzine Chleyfa a noté que le défi pour la Tunisie demeure en définitive d’ordre matériel et humain pour ce qui est de l’identification des infractions électorales. Il a mis en avant, dans ce sens, la nécessaire implication des divers intervenants pour relever ce défi.

Le financement des campagnes électorales revêt une importance particulière pour la Tunisie qui vient d’accomplir une étape cruciale de son histoire, à travers les élections législatives et présidentielle et qui s’apprête pour un autre exercice devant consacrer de manière effective la décentralisation et asseoir les fondements de la démocratie locale, a-t-il fait observer en allusion aux prochaines municipales.

Le secrétaire d’Etat a affirmé la détermination à consolider les liens de partenariat avec l’Europe autour des standards démocratiques et des valeurs des droits de l’homme.

L’importance de cette thématique ne concerne pas exclusivement la Tunisie, a tenu à préciser le président du comité exécutif du centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe Jean Marie Heydt.

Cette importance concerne les 47 Etats membres de l’UE. « Car en Europe aussi, en matière de financement il y a des dérapages que l’on connaît et que l’on pointe du doigt ». Ces journées s’inscrivent dans le cadre du Forum de Lisbonne sur le processus électoral tenu en septembre 2014 et coprésidé par la Tunisie.

Lora Borissova (Démocratie et observation des élections. UE) a pour sa part noté à l’ouverture des travaux que le cadre juridique en Tunisie offre une base plus que satisfaisante pour la tenue d’élections libres et démocratiques.

Pour rappel, la responsable européenne a remis depuis plus d’un mois le rapport final d’observation des dernières élections tunisiennes.

Des membres de missions diplomatiques accréditées en Tunisie, des parlementaires arabes, des Maires, des composantes de la société civile tunisienne et étrangère, des experts et des universitaires prennent part à ces assises.

Le président de l’instance électorale (ISIE) Chafik Sarsar y est également présent. Au programme : Politique et financements, un défi permanent pour la démocratie à relever par institutions, partis politiques, société civile…, l’expérience tunisienne et les élections régionales comme étape cruciale dans la construction démocratique.