De profils différents et de toutes générations confondues, les lauréats cette année des Prix Littéraires Comar D’Or sont tous des Hommes dans une édition pour laquelle ont concouru 5 auteures femmes (2 en français et 3 en arabe) et 26 auteurs de sexe masculin (10 en français et 16 en arabe).
Voici un bref aperçu des cinq romans primés du Comar 2015:
Comar d’Or pour le roman en français
“Les Trois Graces” de Anouar Attia: Agrégé d’anglais de la Sorbonne et ancien universitaire, Anouar Attia a enseigné à la faculté des lettres et des sciences humaines 9 avril à Tunis. Primé Comar D’Or en 2002 pour son roman “Hayet” ou “La Passion d’Elles”, il revient cette année avec un nouveau roman qui raconte l’histoire de quatre étudiantes et de leurs professeurs. C’est un roman ou s’enchevêtrent les émotions, les souvenirs, les rêves, le réel, l’amitié, l’amour, la fidélité, la mort et l’espoir.
C’est l’histoire d’un professeur universitaire qui a rencontré une étudiante, ses trois amies avec son collègue Si Mokhtar. Des liens se sont tissés entre tous ces personnages mais la mort est venue pendant la révolution ravir Randa/Miranda à l’histoire et à Kateb. Le roman (256 pages) porte un message d’espoir puisqu’une petite fille naîtra, portera le nom de la chère disparue et prendra en charge de raconter l’histoire.
Comar d’Or pour le roman arabe
“Ettaliani” de Chokri Mabkhout: Universitaire, le lauréat actuellement Recteur de l’Université de la Manouba, raconte dans ce roman (340 pages) des événements situés à la fin du régime bourguibien et au début de celui de Ben Ali, une époque marquée par une confrontation forte entre l’Etat et les mouvements religieux. Mais aussi une critique de la gauche tunisienne se pose à travers le parcours du Héros, le militant Abdennacer alias Ettaliani, qui commence à avoir sa place dans la famille, l’université, la presse et la sphère de la haute société. Dans ce récit, naît un certain conflit entre le politicien et l’être qu’il est, toujours accompagné de femmes…
Prix spécial du jury pour le roman en langue arabe
“Bey El orbane” ou “Le bey des bédouins” de Jamel Jelassi : romancier, poète et traducteur, l’auteur décline dans ce roman, la vie de la colonie tunisienne à travers l’histoire d’une jeune fille tunisienne d’origine juive qui a une nostalgie pour son passé. Retrouvant les traces de Ali Ben Ghdhahem, le roman (176 pages) est un mélange subtil entre la réalité et la fiction, l’histoire et l’imagination pour mettre fin à toutes frontières entre les trois religions monothéistes, entre les races et entre les genres.
Prix Découverte pour le roman en langue française
“Dix Neuf” de Sami Mokaddem: l’auteur né en 1982 est diplômé en expertise comptable. Il fuit le monde des chiffres en publiant ses premières nouvelles sur les réseaux sociaux. En 2013, il a publié son premier recueil de nouvelles “La cité Ecarlate”. “Dix neuf” est son premier roman (408 pages).
Il s’agit d’un thriller où la fiction se mélange avec les références historiques, mythologiques, artistiques et scientifiques. Une énigme obscure où trois des descendants de trois peintres célèbres sont tués dans trois pays différents. Un agent spécial découvre que les assassins sont à la recherche d’un message codé, dissimulé dans l’un des toiles de ces maîtres et de là commence un jeu de piste exaltant….
Prix Découverte pour le roman en langue arabe
“Abbed Echams” ou “Tournesol” de Nebil Gueddiche, responsable à Telecoms s’inspire dans ce roman (109 pages) et écrit dans un style policier, de la légende dans la mythologie grecque de Pygmalion et Galatée qui relate l’amour d’un sculpteur pour une statue qu’il a lui même façonnée…
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