Une journée d’étude a été organisée, samedi à Sidi Bouzid, sur les causes politiques, économiques et culturels des inégalités de développement régional.
Ont pris part à cette rencontre, organisée par le Forum de l’Académie politique et la Fondation “Konrad-Adenauer- Stiftung”, des enseignants, politiciens, historiens, sociologues et représentants de la société civile.
Les participants à cette Journée ont indiqué que “la révolution est venue lever le voile sur la situation de la pauvreté dans les zones rurales”, mettant l’accent sur l’importance du rôle de la société civile dans la recherche de solutions aux problèmes existants à travers une analyse objective de la réalité.
Mokhtar Khemiri, professeur d’histoire a présenté un aperçu historique des inégalités régionales dans lequel il a indiqué que la pauvreté remonte à une époque très lointaine de l’histoire (11e siècle) et que ce phénomène qui s’est amplifié après l’indépendance, n’épargne aucun pays même les plus avancés.
De son côté, l’expert en gestion des risques et des crises financières, Mourad Hattab a pris l’exemple du gouvernorat de Sidi Bouzid pour évoquer les problèmes du développement régional, indiquant, à cet égard, que malgré les ressources naturelles et humaines dont elle recèle, la région demeure une zone prioritaire face à la répartition non équitable des richesses entre les région.
La rencontre a été l’occasion de faire connaître le rôle que joue l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation dans la consécration du développement régional et dans l’identification des obstacles qui entravent l’investissement dans les régions intérieures à travers des expériences de jeunes promoteurs.
La complexité des procédures administratives, l’absence de sections régionales pour représenter certaines administrations et institutions financières, l’état défectueux de l’infrastructure et le nombre limité de zones industrielles constituent, selon les intervenants, autant de facteurs qui expliquent la réticence des promoteurs à investir dans les zones intérieures.
Les participants à cette journée ont appelé l’Etat à prendre des mesures de discrimination positive au profit des régions défavorisées, à parfaire l’élaboration et la mise en oeuvre des plans de développement et à mieux gérer les ressources humaines et matérielles.