L’association Afek (horizons) des forces de sécurité intérieure et de la douane a appelé samedi à intégrer le cyber- terrorisme dans la nouvelle loi antiterroriste, d’autant plus que la législations et les lois en vigueur ne prévoient aucune sanction à l’encontre des incitations à la violence et de l’endoctrinement des jeunes à travers le net.
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge du premier séminaire régional sur le cyberterrorisme, Seif Eddine Hichri, président de l’association a souligné la nécessité d’élaborer une stratégie cohérente et multidimensionnelle pour lutter contre le terrorisme en tenant compte de trois axes essentiels à savoir la prévention, le traitement et le développement.
Il a ajouté que l’émergence de nouveaux modes d’endoctrinement des jeunes et d’incitation au terrorisme à travers le réseau Internet nécessite une analyse de la situation pour mieux lutter contre ce phénomène et adopter les mesures appropriées.
L’intervenant a précisé que le séminaire, qui regroupe des juristes, des psychologues, des sociologues et des spécialistes en civilisation et affaires religieuses outre les composantes de la société civile, offre l’occasion pour mieux connaître les techniques utilisées par les réseaux terroristes dans l’endoctrinement des jeunes. Il s’agit aussi d’examiner les moyens pour lutter contre le cyberterrorisme en milieu familial et scolaire et dans les mosquées.
Seif Eddine Hichri a indiqué que ce phénomène doit être traité sous ses différents aspects sécuritaire, social, économique et scientifique. Il a fait observer que l’enjeu consiste aujourd’hui à revoir les législations dans le sens de donner la possibilité de contrôler ou d’empêcher, en cas de besoin, l’accès à certains sites électroniques sur instruction judiciaire sans pour autant restreindre la liberté de navigation sur le web ou l’accès à l’information.
De son côté, le juriste Azzouz Ben Tmassek a fait remarquer que le projet de loi antiterroriste comporte une lacune juridique importante puisqu’il ne prend pas en compte le cyberterrorisme qui a plusieurs formes.
Dans ce contexte, il a appelé les députés de l’Assemblée des représentants du peuple et les composantes de la société civile à œuvrer pour intégrer le cyberterrorisme dans la nouvelle loi antiterroriste d’autant qu’on ne peut prononcer une contre une personne en l’absence de textes claires.
Organisé à Hammamet à l’initiative de l’association Afek des forces de la sécurité intérieure et de la douane en collaboration avec le centre des études sur l’islam et la démocratie, le séminaire se poursuit pendant trois jours.