Les débats engagés par la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) sur le cadre juridique de la communication audiovisuelle ont permis de proposer un ensemble de recommandations affirmant la nécessité de renforcer l’indépendance de l’information audiovisuelle dans les secteurs public et privé ainsi que les médias associatifs.
Le président de la HAICA Nouri Lajmi a expliqué dans une déclaration à l’agence TAP que les débats ont permis de dégager plusieurs propositions qui seront examinées par des experts et des juristes.
« Ces propositions seront adoptées en tenant compte des ambitions de la profession et au service du droit du citoyen à l’information et à une production télévisée et radiophonique de qualité », a dit M. Lajmi, précisant que le projet de loi sera soumis à l’Assemblée des représentations du peuple pour adoption.
Les débats, organisés dans le cadre de quatre ateliers, ont permis d’affirmer la nécessité de renforcer l’indépendance de l’information audiovisuelle du secteur public et privé et particulièrement les médias de service public.
Un intérêt particulier a été donné à la question de la composition de l’Instance qui sera créée par texte de loi en tirant profit de la première expérience. L’accent a été mis sur l’impératif de renforcer l’Instance avec des compétences et de procéder à la révision des cahiers de charge d’octroi des autorisations aux médias afin qu’ils soient en harmonie avec le nouveau texte de loi.
La conférence nationale a examiné les idées, principes et conditions qui seront adoptées dans le nouveau projet de loi. Il s’agit des questions relatives aux conditions pour garantir l’indépendance de l’Instance, ses prérogatives, la révision des contenus et l’organisation administrative, la pérennisation des entreprises de presse et des médias publics en particulier ainsi que la relation entre les médias et le public, les droits de citoyenneté et la mesure de l’audience.
Ont pris part à cette conférence des experts et juristes de Tunisie, Maroc, Mauritanie, France, Belgique ainsi que des représentants de la société civile (SNJT, UGTT, instance vérité et dignité) et des représentants de l’UNESCO.
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