La clôture du projet « Madrasati», lancé par l’association Ado en collaboration avec l’Institut arabe des droits de l’Homme, a fait l’objet d’une conférence de presse tenue samedi à Tunis.
La Directrice exécutive de l’association, Douha Jourchi, a souligné que ce projet, qui a démarré en 2013, a pour objectif de développer les capacités expressives des élèves afin de les inciter à la pratique effective de la démocratie au sein de l’espace éducatif.
Elle a ajouté que les recommandations issues du projet seront présentées dans le cadre du dialogue national sur la réforme du système éducatif afin de les prendre en considération dans les prochaines stratégies de réforme.
Elle a indiqué que les élèves participants à ce projet ont filmé des reportages sur les différents problèmes dans l’espace scolaire et réalisé des interviews avec les enseignants, les parents et les élèves.
Douha Jourchi a également fait savoir que la question relative au développement du système éducatif et son adaptation aux mutations démocratiques n’a pas été suffisamment débattu dans les cadres éducatifs.
“Parmi les problèmes constatés dans le cadre de ce projet figurent la prolifération des phénomènes de la violence et de l’abandon scolaires et la pollution dans les espaces éducatifs”, a-t-elle affirmé.
Des investigations journalistiques réalisées par des élèves ont mis la lumière sur les tensions entre l’élève et l’enseignant et l’élève et le milieu scolaire, a t-elle ajouté, mettant en garde contre les comportements à risques chez l’élève.
Selon la directrice exécutive de l’association “ADO”, parmi les principales recommandations et propositions issues des travaux des élèves figurent la nécessité de la révision des horaires scolaires, l’intensification des activités culturelles et artistiques dans le milieu scolaire, l’écoute des préoccupations des élèves et la valorisation des droits des élèves.
L’intervenante a dénoncé l’écartement de l’élève des travaux du dialogue national sur la réforme du système éducatif, faisant remarquer que dans la majorité des interventions l’élève ne figure pas parmi les priorités.
Le projet “Madrassati” a permis de former une trentaine d’élèves et a assuré le déplacement de 500 élèves aux rencontres tenues en partenariat avec des associations spécialisées dans la promotion des étudiants et des jeunes habitants en milieu rural.