Le président de l’Association Dar al-Hadith Zitouna, cheikh Férid Béji, a estimé que la mise en place d’une stratégie basée sur la diffusion d’un discours religieux éclairé, sous la supervision des ulémas modérés de la Zitouna et du ministère des Affaires religieuses, demeure le seul moyen pour prémunir la jeunesse tunisienne contre la pensée extrémiste et l’attrait qu’elle peut exercer sur eux.
Dans une déclaration, vendredi, à l’Agence TAP, en marge d’un séminaire sur l’extrémisme chez les jeunes, organisé par le Centre de Tunis des études de la sécurité globale, Cheikh Férid Béji a appelé les prédicateurs modérés et les ulémas à l’impératif de s’accorder sur un certain nombre de principes et de s’employer à les respecter, telles que l’unité nationale, le caractère civil de l’Etat et la Constitution.
Une étude réalisée par l’expert en Histoire politique, Abdellatif Hannachi, montre que plusieurs facteurs politiques contribuent à l’émergence du phénomène de la participation des jeunes tunisiens au combat en Syrie.
Selon cette étude, 72 Tunisiens ont été tués en Syrie entre les années 2011 et 2013 et 27 autres, dont l’âge varie entre 19 et 39 ans, croupissent, actuellement, dans les geôles syriennes. La majorité de ces jeunes ont le niveau universitaire, a-t-il précisé.