La présidente de l’Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM), Yamina Thabet, a dénoncé, jeudi, l’impunité des agressions commises, ces quatre dernières années, à l’encontre des minorités.
Lors d’une conférence de presse, Yamina Thabet a déploré l’absence dans la Constitution tunisienne d’une loi qui pénalise les crimes de haine.
Elle cite le cas des actes de vandalisme, à trois reprises en trois années, dit-elle, contre la synagogue de Sfax ou encore le discours antisémite d’un imam, diffusé dans l’impunité totale, en direct sur une chaîne de télévision.
Mme Thabet a imputé la responsabilité au Gouvernement, appelant le Ministère des affaires religieuses “à préserver les lieux de culte et à surveiller les prêches dans les mosquées”.
La présidente de l’ATSM a aussi dénoncé “la banalisation” de certaines formes de discrimination raciale, évoquant, dans ce sens, les agressions verbales et physiques contre des ressortissants subsahariens résidant en Tunisie, suite au match qui a opposé la Tunisie à la Guinée équatoriale, en février 2015.
Créée en 2011, l’Association tunisienne de soutien aux minorités se positionne comme un observatoire, qui a pour principale mission le contrôle des dépassements commis à l’encontre des minorités.