Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a indiqué jeudi que tous les Tunisiens sont d’accord que l’école Tunisienne et le système éducatif en général vivent une crise actuellement, ce qui fait de la réforme une nécessité et une obligation.
Lors de la séance du démarrage du dialogue national sur la réforme du système éducatif au palais des congrès de Tunis, il a ajouté que la prochaine réforme devrait prendre en considération les acquis réalisés, telle que la multiplication des écoles publiques dans toutes les régions même dans les zones défavorisées, sans pour autant masquer les inconvénients des réformes introduites dans ce secteur.
Il a rappelé que l’UGTT a appelé depuis le début de années 90 à la nécessité de réformer le système éducatif, vu les lacunes enregistrées dans les programmes éducatifs, les politiques adoptées dans le recrutement des enseignants et la réduction du budget de dépense des écoles publiques.
Abassi a fait remarquer que l’UGTT a auparavant appelé toutes les parties concernées à entamer un dialogue national sur le développement de ce système et ce le 24 novembre 2014, à l’ouverture de la conférence syndicale qui s’était penchée sur l’élaboration d’un document illustrant la vision de l’UGTT sur ce sujet.
“L’heure est venue pour que l’école Tunisienne suive les changements qu’a connue la société Tunisienne depuis le 17 décembre 2010 et concrétise les principes de la liberté, la dignité et la justice sociale” a-t-il précisé.
Il a souligné que l’école devrait produire des citoyens aptes à créer une société démocratique dans l’avenir, à travers la pratique de la citoyenneté, considérant que la réforme principale devrait consister en l’instauration d’une école unifiée, gratuite et obligatoire pour toutes les étapes de l’enseignement et l’introduction d’une formation opérationnelle dans les programmes éducatifs dont la langue arabe représente la base.
L’école devrait jouer un rôle lié étroitement au droit du jeune diplômé à l’intégration professionnelle au sein de sa société et ce, à travers la création de passerelles entre l’école et les centres de formation professionnelle et de l’emploi, insistant à cet effet, sur la réalisation de l’égalité des chances entre les deux sexes et la contribution à la création d’un citoyen éduqué, enraciné dans sa culture arabo-islamique, attaché à son patrimoine et ouvert à la modernité.
Il a appelé l’Etat à s’engager à respecter ses devoirs envers les citoyens et à fournir les cadres et les équipements nécessaires et le climat de dimocratie et de liberté loin de toutes les formes de discrimination à cause de la religion, la race, le sexe, la pauvreté ou l’appartenance politique, appelant à faire de l’enseignement une base d’un modèle équitable et global ancré dans sa civilité.
“L’annonce du démarrage du dialogue national sur la réforme éducatif est en fait une annonce des principes de ce dialogue consistant essentiellement en la consolidation et l’appui de l’école publique. La réforme demeurera incomplète si le projet du gouvernement se limite à l’approche du ministère de l’éducation” a-t-il fait savoir.