Le parti Ettakatol a critiqué l’action des pouvoirs exécutif et législatif, estimant que le gouvernement actuel a failli à sa mission pour ce qui est des revendications sociales et est dans l’incapacité de trouver des solutions à la situation sociale dégradée.
Ettakatol exhorte le gouvernement à « activer les dispositions du contrat social signé depuis plus de deux ans et à œuvrer à mettre en place le Conseil national du dialogue social, en tant que cadre organisant les relations entre les partenaires sociaux ».
Dans un communiqué rendu public lundi à l’issue de la réunion hier de son bureau politique, Ettakatol se dit préoccupé par la stagnation et la faiblesse marquant l’action du gouvernement, relevant le flou entourant la vision du gouvernement et l’absence d’un plan d’action cohérent aux niveaux politique, économique et social.
« Le fait que chaque ministère présente un programme à part dénote l’absence d’une orientation politique globale qui fixe le cadre de travail du gouvernement et un manque de coordination entre les différents ministères », souligne le communiqué en substance.
Le fait aussi que le gouvernement se trouve dans l’incapacité de présenter des programmes de réforme structurelle dans la majorité des secteurs porte à croire qu’il s’agit plutôt d’un cabinet de transition chargé de gérer les affaires courantes pour une durée provisoire sans plus.
Ettakatol critique également les nominations aux hauts postes de l’Etat sur la base « d’allégeance » et marquées par « le retour des symboles du système de la répression et de la corruption ».
Ceci outre le maintien du Premier président du Tribunal administratif dans ses fonctions qui constitue, selon le parti, « une atteinte flagrante à l’indépendance de la magistrature administrative ».
Sur un autre plan, le parti évoque « l’ingérence des services de la présidence de la République dans le travail des médias publics qui constitue un indicateur dangereux annonçant le retour de pratiques inacceptables ».
Ettakatol attire l’attention aussi sur « la lenteur » et le « dysfonctionnement » marquant l’action de l’Assemblée des représentants du peuple entravant ainsi l’adoption du projet de loi organique relatif à la lutte contre le terrorisme et le projet de loi relatif au Conseil supérieur de la magistrature.
Le parti appelle aussi à retirer le projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces armées qu’il considère contraire à l’esprit de la Constitution.