Le parti Al Massar a appelé au retrait du projet de loi approuvé en Conseil des ministres et relatif à la répression des atteintes contre les forces armées.
Ce projet, aujourd’hui soumis au parlement, « comporte des violations franches de la constitution. Il revêt un caractère répressif et porte atteinte aux droits des citoyens et à la liberté de l’information ».
Réuni dimanche dans sa session ordinaire, le bureau politique d’Al Massar note que la liberté d’expression et un acquis constitutionnel qui ne doit en aucun cas être visé. Sur un autre plan, le parti relève dans une déclaration que le non respect des délais de création du Conseil supérieur de la magistrature constitue une transgression de la Constitution.
Al Massar se dit « inquiet » de voir ce « précédent » se reproduire soit par l’interprétation de la Constitution soit par consensus entre les partis représentés au parlement et bloquer l’installation des institutions de la deuxième République.
Le parti critique les dernières nominations des gouverneurs et à la tête de certains établissements publics dans la mesure où elles sont basées sur l’appartenance politique, selon Al Massar.
Dans sa déclaration, le parti qualifie la rencontre du président de la République avec le chef du gouvernement de Fajr Libya d’« erreur politique » et porte à croire que la Tunisie se tient aux cotés d’un gouvernement opposé au pouvoir légitime.