Des experts, réunis lundi à Tunis, ont affirmé l’impératif de mettre la presse écrite au diapason des mutations technologiques enregistrées sur la scène médiatique et des nouveaux besoins du récepteur.
Des experts venus de Tunisie, Egypte, Allemagne, France, Algérie, Sultanat d’Oman, Emirats Arabes Unis et du Royaume d’Arabie saoudite, participent au colloque sur: “La presse écrite crise ou mutation?”, organisé par l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information et la fondation allemande Konrad Adenauer.
“Partout dans le monde la presse écrite connaît des mutations importantes qui concernent autant l’industrie de la presse et les organisations professionnelles que la pratique du journalisme. Ces mutations concernent aussi l’environnement culturel et économique de la presse”, lit- on dans la présentation du programme du colloque, dont les travaux se poursuivent durant trois jours.
Dans son intervention, le directeur de l’IPSI, Moncef Ayari, a indiqué que le colloque constitue une occasion pour un échange des points de vues et pour évoquer les solutions proposées par les sciences de l’information et de la communication. Il a aussi insisté sur l’importance d’examiner, partant d’une vision prospective, l’avenir de la presse écrite, en utilisant une approche scientifique.
De son côté, le représentant permanent de la Fondation allemande Konrad Adenauer, Hardy Ostry, a mis en exergue l’importance des thèmes abordés par le colloque qui analysent les mutations de la presse traditionnelle en Tunisie depuis la révolution dont l’usage des SIC et les nouvelles approches dans le traitement de l’information.
“La presse fait face aujourd’hui à de grands défis d’un point de vue déontologique puisque les médias sont tenus à la rapidité et la crédibilité”, a-t-il dit.
Pour le coordinateur scientifique du colloque, Sadok Hammami, il est nécessaire de mobiliser un effort sociétal pour sauver les médias de la presse écrite.
“La presse écrite connaît une crise structurelle partant des problèmes que rencontrent les journalistes au quotidien ou encore des difficultés marquant les circuits de distribution”, a encore dit M. Hammami.
Les travaux du colloque traitent de plusieurs thèmes, dont “la presse, un nouvel environnement”, “état de la presse écrite”; “la presse écrite: mutation, transitions…”; “La presse écrite, politiques publiques, autorégulation et espace public”.