Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al-Hussein a plaidé, lundi, en faveur de la création d’une institution nationale indépendante des droits de l’Homme et de la mise en oeuvre d’un mécanisme de surveillance indépendant de prévention de la torture.
« Il est maintenant indispensable de prendre des mesures visant à consolider les avancées de ces quatre dernières années en matière des droits de l’Homme et à renforcer les institutions indépendantes qui agiront comme des freins et des contrepoids contre toute agression », a-t-il indiqué au terme d’une brève visite en Tunisie.
Bien que la Tunisie ait accompli plusieurs avancées, « il reste beaucoup à faire », a estimé Al-Hussein. Des défis importants devraient être relevés, notamment en matière de réduction des disparités socio-économiques, de consécration du principe de redevabilité, de justice, de traitement des détenus, de réformes judiciaires et de développement économique, a-t-il précisé.
Peu avant de quitter la Tunisie, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme a tenu à rendre hommage au peuple tunisien qui, a-t-il dit, a réussi, à chaque fois, à déjouer les nombreuses tentatives pour faire dérailler la Tunisie sur la voie d’une démocratie stable et durable.
« Ces tentatives ont été déjouées par la simple volonté des gens de divers horizons politiques de se parler entre eux et de trouver des compromis, mais aussi par l’inclusion de la société civile dans ce processus », a-t- il souligné.
Au cours de sa visite éclair à Tunis, le Haut- Commissaire a rencontré le président de la République, Béji Caïd Essebsi, le chef du gouvernement, Habib Essid, le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ainsi que le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi.
Il a, également, rencontré la présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, le président de la Haute autorité indépendante de la Communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi et le président de l’Instance nationale de lutte contre la Corruption (INLUCC), Samir Annabi.