Le Parti Républicain (Al- Joumhouri) s’est dit préoccupé par la dégradation de la situation économique et sociale en Tunisie, dans un contexte marqué par l’absence totale de programmes gouvernementaux clairs. Al-Joumhouri appelle le gouvernement à trouver, dans les plus brefs délais, des solutions radicales aux problèmes sociaux qui font obstacle à l’édification de l’économie.
Une nécessité impérieuse pour sauver le pays, a-t-il ajouté lors de la réunion du comité central du parti, tenue les 18 et 19 avril courant à Monastir.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le porte-parole d’Al- Joumhouri, Issam Chebbi, a indiqué qu’au cours de la réunion, les membres du comité central ont exprimé leur inquiétude face aux restrictions des libertés publiques et individuelles et aux tentatives visant à porter atteinte à l’indépendance de la magistrature.
Ils se sont dit, également, préoccupés par le retour aux pratiques de l’ancien régime politique, telles que les restrictions à la liberté de la presse ainsi que par l’atermoiement au niveau de l’instauration des instances constitutionnelles, dont le Conseil supérieur de la magistrature.
Issam Chebbi a, par ailleurs, indiqué que les membres du comité central ont réaffirmé l’engagement d’Al-Joumhouri à soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme. Ils appellent, dans ce contexte, le gouvernement à organiser, le lus tôt possible, un congrès national pour la lutte contre le terrorisme et à adopter la loi antiterroriste, proposant l’élaboration d’un projet de loi sur la création d’une agence centrale de renseignements.
Ils exhortent, également, le gouvernement à éviter les nominations sur la base de l’appartenance politique, afin de préserver la neutralité de l’administration. D’autre part, le porte-parole d’Al-Joumhouri a tenu à souligner que le comité central du parti qui s’est dit favorable à « une politique de coalition » est, aujourd’hui, préoccupé par la lenteur du dialogue et des concertations entre les partis sociaux- démocrates.
Il a, dans ce cadre, exhorté ces partis à « éclaircir leur vision », de manière à mettre en place, à l’avenir, les mécanismes de concertation adéquats. Issam Chebbi a, par ailleurs, affirmé qu’il a été convenu, dans le cas où le front politique social démocrate verrait le jour, de prendre part aux prochaines échéances électorales sous la même bannière.
Les concertations pour la formation de cette coalition qui avaient démarré en novembre dernier, réunissent sept partis, à savoir Al-Joumhouri, Ettakatol, l’Alliance démocratique, le Courant démocrate, le mouvement Echaab, le Mouvement des sociaux- démocrates, le parti du travail patriotique démocratique et des personnalités indépendantes.