Un morceau de fer à la main, Rania Menai, artisane, s’attèle à achever la fabrication d’une veilleuse pour la rendre au client. Venant de souffler ses 18 bougies, elle se trouve contrainte de quitter les bancs de l’école et trouver un travail pour aider sa mère, femme de ménage, à faire nourrir sa famille composée de six membres.
La jeune fille en jeans se perd avec sa petite silhouette dans les objets de grande taille, éparpillés dans l’atelier de fer forgé.
Elle travaille depuis quelques mois dans ce coin du village de l’artisanat du Denden. A l’origine de son travail, le besoin d’aider sa famille et l’espérance d’une vie meilleure.
Ce besoin l’a poussée à quitter tôt les bancs de la classe, mais ne l’a pas empêchée de briller dans un autre domaine, celui de la création artisanale. Un destin que Rania n’a jamais regretté puisqu’elle a pu en faire le meilleur refuge et un chemin de réussite. La dureté de ce métier n’a pas empêché Rania à s’appliquer dans ce métier.
“Je me trouve jetée dans cet univers vaste et exceptionnel de la création artisanale et je ne regrette pas ce choix”, avoue t-elle. D’ailleurs, elle envisage de monter son propre projet pour “donner des ailes à son esprit créatif”. Sa satisfaction s’exprime, selon elle, à travers son choix d’un métier d’aspect masculin, celui de la fabrication d’objets en fer forgé.
“Ma volonté de réussir dans mon métier d’artisane m’aide à surmonter toutes les difficultés et me donne la force pour venir à bout de tous les écueils”, souligne la jeune artisane.
Rania conçoit, de ce fait, l’artisanat comme un monde propice à la rêverie ou tout est possible. Elle montre sans cacher sa fierté une lampe qu’elle vient de fabriquer il y a quelques jours. “J’ai fabriqué cette lampe en m’inspirant de la lampe magique d’Aladin”, précise t-elle.
“Quand le rêve est impossible, l’artisanat devient un refuge”, souligne-t-elle avec optimisme pour l’avenir, sans interrompre le travail de finition de la veilleuse qu’elle accomplit avec une grande passion et le sens de la perfection.