Adoption de l’accord de garantie conclu entre la Tunisie et la société islamique de financement du commerce

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, mardi, lors d’une séance plénière, au Bardo, le projet de loi relatif à l’adoption de l’accord de garantie, conclu entre la Tunisie et la société islamique internationale de financement du commerce.

Il s’agit d’un accord de garantie de l’Etat de 150 millions de dollars, concernant un accord de “Mourabaha” entre cette société relevant de la BID et la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR), d’une valeur de 300 millions de dollars.

L’accord vise le financement des importations de la STIR, en pétrole brut et produits pétroliers. Le financement sera décaissé en deux tranches égales de 150 millions de dollars, sur une période d’une année.

Le remboursement se fera dans les six mois qui succèdent l’opération de décaissement, avec un taux d’intérêt fixe annuel de 3,25%.

Les parlementaires ont mis l’accent, à cette occasion, sur la détérioration de la situation financière de la STIR, appelant à mettre en place des solutions structurelles et à concevoir un plan pour assainir sa situation financière, tout en la dotant d’équipements informatiques de pointe, afin de l’aider à améliorer sa productivité.

Ils ont, appelé, aussi, à mieux coordonner les relations entre les différents intervenants dans le secteur de l’énergie en Tunisie, en l’occurrence la STIR et l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP).

De son côté, le ministre de l’Industrie, de l’énergie et des mines, Zakaria Hamad, a indiqué que le fait de séparer les importations des entreprises tunisiennes exerçant dans le secteur des hydrocarbures a rendu indispensable la garantie de fonds de roulement à la STIR, pour qu’elle puisse importer du pétrole brut.

«La STIR, qui assure 30% des besoins locaux du pays en pétrole, souffre d’un déficit financier de l’ordre de 524 millions de dinars (MD), alors que ses créances auprès d’autres sociétés atteignent 346 MD», a-t-il indiqué.

La STIR emploie environ 713 agents, d’une façon directe outre 450 ouvriers dans la sous-traitance. Ainsi, la charge salariale s’élève à environ 23 MD, ce qui représente le tiers du coût de l’opération de raffinage assurée par la société.

D’après le ministre, la STIR a été soumise, en 2014, à un audit, dont le rapport final a été transmis au Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier, afin de prendre les mesures adéquates.