Les agents des services judiciaires du tribunal de première instance de l’Ariana ont observé, lundi, un sit-in d’une heure, à la suite de l’installation de caméras de surveillance, à l’intérieur du tribunal, en particulier devant les bureaux administratifs.
Ils considèrent que “c’est une violation manifeste des données personnelles des justiciables et des avocats qui se rendent au tribunal”.
Le secrétaire général du syndicat de base des agents des services judiciaires de l’Ariana, Kamel Ghiloufi, a exprimé le mécontentement des agents face à cette mesure qui “n’a aucune relation avec la sécurité des tribunaux, surtout que la protection du tribunal a lieu en dehors des locaux et non à l’intérieur”.
Il a ajouté que les agents des services judiciaires “sont prêts à l’escalade, si les caméras de surveillance ne sont pas enlevés, soulignant qu’il “aurait été préférable d’orienter les fonds vers la garantie des équipements et de la santé et de la sécurité au travail, au lieu d’installer des caméras pour les espionner”.
Le ministère de la Justice avait entamé l’installation de 20 caméras de surveillance, à l’intérieur et en dehors du tribunal de l’Ariana, avec des financements de l’Union européenne, dans le cadre des mesures pour protéger les tribunaux contre d’éventuelles agressions terroristes et garantir les conditions de sécurité des justiciables et des visiteurs.
Les agents des services judiciaires considèrent que cette mesure est “une atteinte aux libertés individuelles”, surtout avec l’installation de caméras de surveillance devant les bureaux et dans le hall principal.