Lors de la rencontre organisée vendredi 10 avril entre le ministre de l’intérieur, Najem El Gharsalli, et des représentants des médias, la question sur le comportement du ministère de la justice a été longuement été évoquée. Certains jugent peu réactif le rôle du parquet en ce qui concerne les sites électroniques, les pages et les blogs exploités par les extrémistes religieux pour endoctriner, mener leurs guerres communicationnelles et proférer des menaces pour intimider peuple et Etat.
C’est à se demander si notre parquet se préoccupe réellement de ce qui se passe dans le pays. S’il est réellement conscient des enjeux encourus. S’il est assez perspicace pour savoir que les temps sont graves et que la vigilance et la rigueur sont de rigueur.
Ou bien notre procureur de la République tout comme ses suppléants pensent-ils réellement que «leur indépendance» les autorise à faire ce qu’ils veulent quand ils veulent, où ils veulent?
Parce que la Constitution est claire à ce propos et elle maintient que le parquet est tenu de suivre la politique pénale de l’Etat. Et pour le moment, la lutte contre le terrorisme tient le haut du pavé. Donc quand nous entendons dire -et nous espérons que ce n’est pas vrai- qu’un suppléant du procureur a rétorqué au ministre de la Justice qui est en droit de lui ordonner de prendre certaines mesures «Excusez-moi, monsieur le ministre, mais je vous rappelle que nous sommes indépendants», nous sommes en droit de nous poser des questions sérieuses sur le rôle du parquet.
Des réponses monsieur le procureur de la République?
A.B.A