La dramaturge et actrice Leila Toubel a dédicacé, jeudi, à l’espace El Teatro son livre “Solwène” portant l’intitulé de sa dernière pièce de théâtre présentée en avant-première le 17 janvier dernier au sein de cet espace d’art et de création.
Le choix de cette date, le 9 avril, fête des martyrs pour la séance de dédicace revêt “une dimension symbolique en voulant rendre hommage aux martyrs de la Patrie” a-t-elle mentionné.
En 109 pages, le livre rédigé en arabe dialectal, raconte l’histoire tragique d’une femme sans nom, sans passé et sans histoire. Les faits commencent dans une geôle où cette femme qui a perdu la mémoire, attend son exécution après avoir tué son mari ayant tenté de violer sa propre fille.
Des histoires lui viennent à l’esprit le jour de l’exécution, pour se lancer avec douleur dans un récit d’une vie, d’une femme et d’une patrie.
Le livre retrace l’histoire en neuf volets qui reflètent éventuellement des états d’âme et des sensations graduelles: “Mille histoires dans ma tête”, “je voudrais remercier”, “je suis la femme”, “une minute de silence”, “l’amour aveugle”, “la nuit et le jour”, “la sagesse”, “la mort” et “la dernière danse”.
Il est regrettable, a-t-elle fait observer que les oeuvres théâtrales en Tunisie ne soient publiées et que les maisons d’édition se désintéressent des textes de théâtre qui finissent par être voués à l’oubli.
Ce livre n’aurait pas pu voir le jour sans l’appui de Taoufik Djebali et Zeineb Farhat qui ont financé son édition et sa distribution sur le marché local, a-t-elle mentionné.