Le Président Beji Caid Essebsi a reçu mercredi, au terme de sa visite d’Etat en France, les représentants de la communauté tunisienne établie dans l’hexagone.
La rencontre a été rehaussée par la présence du Président français François Hollande. La dernière visite d’un chef d’Etat français à l’ambassade tunisienne date de 1986.
“Soyez de bons citoyens, de bons musulmans et de bons juifs”, a lancé le Président de la République à l’adresse des membres de la communauté tunisienne en France venus en grand nombre.
“En France, les Tunisiens ne sont pas tous contents. Ils ont droit à un traitement égal et se doivent, en retour de respecter les lois de ce pays”, a affirmé Caid Essebsi, la veille au palais de l’Elysée, évoquant le volet des relations humaines entre les deux pays.
“La Tunisie pour la France n’est pas comme les autres pays. D’abord pour le nombre des Tunisiens qui y sont établis. Mais surtout parce qu’elle a voulu être à l’avant garde et servir de modèle pour le monde arabe, voire le monde entier”, a déclaré, pour sa part, le Président français.
Le Président Hollande a par ailleurs qualifié “d’admirable” le cours des événements observés en Tunisie durant les quatre dernières années, saluant “le courage” et “la hauteur de vue” dont a fait montre Caid Essebsi.
Le Président français a aussi estimé que la nouvelle Constitution tunisienne fait honneur et non pas seulement à la Tunisie.
La France accueille la plus grande diaspora tunisienne, soit 667 mille émigrés tunisiens. Les deux pays sont liés par un accord-cadre sur la gestion concertée de la migration et le développement solidaire, signé en avril 2008.
Bien que le quota annuel de la main d’oeuvre visé est de 9 mille par an, le nombre des bénéficiaires d’embauches n’a jamais dépassé les 3 mille par an.