Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a organisé, mardi, une conférence de presse pour exposer l’affaire du journaliste Mouldi Zouabi, correspondant de l’agence TAP à Jendouba.
Le journaliste affirme qu’il fait l’objet de poursuites judiciaires depuis plus de 5 ans en raison de plaintes portées contre lui sous l’ancien régime et qui sont toujours de vigueur pour des articles et rapports journalistiques qu’il avait rédigés.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le journaliste indique qu’il est poursuivi dans une affaire «montée de toutes pièces» portée contre lui par un membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD-dissous), le 1er avril 2010, pour diffamation et agression.
Le plaignant avait présenté au ministère public un certificat médical «falsifié», prétendant un handicap physique passible d’une peine de prison, explique le journaliste, précisant qu’il avait, lui-même, porté plainte contre le membre du RCD avec pièces justificatives et témoignages prouvant qu’il était la victime dans cette affaire et non l’agresseur.
Néanmoins, a-t-il dit, le Tribunal de première instance de Jendouba l’avait condamné à l’époque. Le ministère public avait fait appel en 2011 (après la Révolution) de cette décision.
La Cour d’appel de Jendouba l’a déclaré innocent et annulé le verdict de culpabilité prononcé à son encontre, a-t-il fait savoir. En 2012, la Cour de cassation de Tunis a décidé d’engager un nouveau procès devant la cour d’appel du Kef, poursuit le journaliste.
La vraie raison des poursuites judiciaires engagées à son encontre, explique Mouldi Zouabi, est la publication d’articles journalistique dans les journaux de l’opposition “Al Mawkif” et “Kalima”, dénonçant les pratiques des fonctionnaires des ministères de l’Intérieur et de la Défense ainsi que des membres du parti au pouvoir pour l’utilisation des ressources financières de l’organisation du mouvement Scout aux fins de financer des élections en faveur du parti au pouvoir.
Mouldi Zouabi doit comparaître demain mercredi devant la cour d’appel du Kef.