Une conférence nationale sur la sécurité sanitaire des aliments s’est tenue, mardi à Hammamet, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé placée, cette année, sous le signe la sécurité sanitaire des aliments.
Des représentants des structures de contrôle sanitaire, de l’organisation de défense du consommateur et des ministères concernés ont pris part à cette rencontre organisée à l’initiative du ministère.
Le directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au ministère de la santé, Mohamed Rabhi a, dans une déclaration à la TAP, mis l’accent sur le rôle du consommateur dans le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments en Tunisie en boycottant les aliments non contrôlés et en adoptant un comportement alimentaire vigilant.
Rabhi a, par ailleurs, fait savoir que la sécurité sanitaire des aliments est une responsabilité partagée entre l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire (producteurs, distributeurs, consommateurs et services de contrôle), indiquant que la question de la sécurité sanitaire occupe une place importante dans les programmes d’action du ministère au niveau du contrôle et des programmes de sensibilisation.
Après avoir indiqué que les programmes de contrôle sanitaire se poursuit tout au long de l’année, Rabhi a fait savoir que les quantités de produits alimentaires impropres à la consommation et saisies par les équipes de contrôle ont, nettement, augmenté au cours des dernières années passant de 150 tonnes en 2013 à 200 tonnes en 2014″.
Par ailleurs, le ministre de la santé, Said Aidi a déclaré à la TAP que son département a fait de la prévention, un axe prioritaire dans son programme d’action, faisant savoir que les structures de contrôle sanitaires seront renforcées afin de lutter contre l’augmentation des maladies dues à la consommation d’aliments insalubres.
La prolifération des marchés parallèles qui exposent des produits d’origine inconnues ou ne respectant pas les règles d’hygiène élémentaire, n’affecte pas seulement l’économie du pays mais constitue une menace sérieuse pour la santé des citoyens, d’où la nécessité, a-t-il dit, de renforcer le travail avec les ministères de l’intérieur, de l’agriculture et du commerce ainsi qu’avec les structures de contrôle.
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), les aliments insalubres sont à l’origine de 2 millions de décès par an dont de nombreux enfants. Toujours selon, l’OMS, les aliments contenant des bactéries, des virus des parasites ou des substances chimiques sont responsables de plus de 200 maladies allant de la diarrhée aux cancers.
La flambée des risques sanitaires liés aux aliments insalubres est due à plusieurs facteurs, dont en particulier, les changements qui interviennent dans la production, la distribution et la consommation des aliments (utilisation de produits chimiques), le développement du secteur de l’agroalimentaire et le changement des comportements alimentaires, notamment la tendance de manger à l’extérieur de la maison.