Habib Bourguiba fut le leader de la lutte pour l’indépendance, puis le fondateur de la Tunisie moderne en tant que premier président de la République (25 juillet 1957-7 novembre 1987).
Né en 1903, Habib Bourguiba effectue ses études primaires et obtient son certificat d’études à l’école sadikienne. Il entame ses études secondaires au collège Sadiki de Tunis où il décroche un brevet d’arabe avant de s’inscrire au lycée Carnot où il obtient la première partie puis la seconde partie du baccalauréat en 1924.
Après avoir obtenu respectivement sa licence en droit et le diplôme supérieur d’études politiques à la Sorbonne en 1927, il épouse une Française, Mathilde Lorrain (1892-1976) qui donne naissance la même année à son fils unique Habib Bourguiba Jr. (1927-2009).
Il divorcera en 1961 pour épouser, l’année suivante, Wassila Ben Ammar (décédée en juin 1999) dont il divorcera en 1986.
Il rentre à Tunis pour exercer le métier d’avocat, parallèlement à d’autres activités, notamment l’écriture dans des journaux nationalistes tunisiens et l’adhésion au Destour qui milite en faveur de l’indépendance.
Les célèbres citations de Bourguiba
«Si, en Tunisie, nous n’avions pas refusé en 1954 l’autonomie interne comme un compromis, le pays serait resté jusqu’à ce jour sous le régime français, domination».
«Toute ma vie, j’ai eu foi dans la suprématie de l’esprit sur la matière».
«Parfois, les exigences de la lutte imposent contours et détours. Il est vrai que l’esprit accepte plus facilement de la ligne droite. Toutefois, lorsque le chef de file voit que cette ligne ne mène pas au but, il doit prendre un tournant».
«Peu importe que la voie menant à l’objectif soit directe ou tortueuse. Le responsable de la bataille doit s’assurer du meilleur itinéraire conduisant au but. Parfois, l’exigence de la lutte impose contours et détours».
«La langue est un lien remarquable de parenté qui dépasse en force le lien de l’idéologie. La langue française constitue l’appoint à notre patrimoine culturel, enrichit notre pensée, exprime notre action, contribue à forger notre destin intellectuel et à faire de nous des hommes à part entière».
«D’une poussière d’individus, d’un magma de tribus, de sous-tribus, tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme, j’ai fait un peuple de citoyens» (1973).
«Le fait de me désigner à vie à la tête de l’Etat ne peut être qu’un hommage de reconnaissance rendu aux yeux du monde entier à un homme dont le nom s’identifie à la Tunisie […] Oui, j’ai nettoyé le pays de toutes les tares qui l’enlaidissaient, j’en ai extirpé les mauvaises coutumes, je l’ai libéré du joug qui l’asservissait […] Mon passage à la tête de ce pays le marquera d’une empreinte indélébile pendant des siècles (12 avril 1975).
«Nous pensons en Tunisie que notre action n’est pas circonscrite au sein de nos frontières, la Tunisie qui a combattu le colonialisme est consciente du rôle qu’elle doit jouer dans la libération de chaque pouce de la nation arabe qui reste sous emprise étrangère».
«Le théâtre est le témoin de la naissance de la conscience nationale».
«Nous n’aurions pas réussi en Tunisie si nous n’avions pas abandonné cette politique et accepté une avance étape par étape vers notre objectif».
«Ce qui est rentable dans les pays en voie de développement, est visible à l’œil nu».
«A chaque étape, à chaque conquête par le peuple tunisien d’une nouvelle position stratégique, la France a cédé une partie de ses privilèges, car c’était un moindre mal pour elle».
«Je suis réaliste. Etre réaliste, c’est préférer une réforme modeste, qui en permet une autre, à un miracle impossible».
En 1965, son discours historique de Jéricho, en Cisjordanie, dans lequel il prône l’acceptation du plan des Nations unies de partage de la Palestine entre deux Etats fait l’effet d’une bombe. Des manifestants dans les rues de nombreuses villes du Proche-Orient et des médias arabes l’accusent d’être «un laquais du colonialisme et de l’impérialisme» – Source : «Habib Bourguiba, Le Bon Grain et L’Ivraie», de Béji Caïd Essebsi.
D’après babnet.net
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