Des représentants de la société civile et des associations de protection de l’environnement à Gabès ont observé vendredi un sit-in de protestation devant le siège du gouvernorat pour exprimer leur refus des travaux de forage de deux puits, en remplacement à deux autres au débit épuisé, lancés par le Groupe chimique tunisien (GCT).
Les protestataires revendiquent l’arrêt immédiat des travaux. Le forage de ces deux puits pourraient aggraver le problème de rareté de l’eau potable et de l’eau d’irrigation dans les oasis de Gabès en raison de la surexploitation de la nappe d’eau souterraine, ont-ils estimé.
Il est impératif que le GCT cesse l’exploitation de la nappe d’eau et honore ses engagements concernant la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer, ont souligné les protestataires.
La direction générale du GCT avait annoncé, dans un communiqué daté du 31 mars 2015, le démarrage des travaux de remplacement de deux puits au débit épuisé et couverts de calcaire, après avoir reçu les autorisations nécessaires du ministère de l’Agriculture.
“Le GCT n’augmentera pas sa consommation d’eau” et “cette mesure est provisoire, en attendant la réalisation des projets programmés pour les années 2015 et 2016, pour arrêter, progressivement, la consommation de l’eau des nappes souterraines”, selon le communiqué.
Le Groupe avait évoqué, dans le même communiqué, la possibilité de satisfaire ses besoins en eau, grâce au dessalement de l’eau de mer, en coordination avec la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE) de Gabès.