Dans une interview accordée au journaliste français, Olivier Ravanello, dont le livre «Au Sujet de l’Islam» est paru en France le jeudi 2 avril 2015, Rached Ghannouchi, le leader du parti islamique tunisien Ennahdha, a évoqué deux sujets controversés, à savoir l’homosexualité et l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Concernant l’homosexualité, Ghannouchi souligne:
«Nous ne l’approuvons pas. Mais l’islam n’espionne pas les gens. Il préserve la vie privée… Chacun mène sa vie comme il le veut et chacun est responsable devant son créateur».
Il poursuit dans son expliquant “être parfaitement contre la criminalisation des pratiques homosexuelles”:
«La loi ne poursuit pas les gens dans leur vie privée… Ce qui se passe dans votre maison ne regarde personne, c’est votre choix et personne n’a le droit d’y entrer et de vous interdire ceci ou cela».
Concernant les pratiques d’avortement, Rached Ghannouchi estime que celles-ci ne doivent pas être permises, en se basant sur le principe qu’il s’agit là d’une agression contre la vie. Il précise que la femme peut parfaitement éviter de tomber enceinte, notamment en ayant recours à des moyens contraceptifs.
Toutefois, le leader du parti Ennahdha n’a pas été totalement catégorique sur le point de l’IVG, du fait qu’il différencie entre une interruption de grossesse dans une période de gestation de 4 à 5 mois qu’il assimile à un «meurtre», et celle qui s’effectue durant les premières semaines de grossesse avant que le fœtus ne se développe et qu’il juge comme étant «possible…».