Le Président de la République, Béji Caïd Essebsi a estimé, samedi, indispensable de réfléchir, sérieusement, au développement des mécanismes de coordination inter-arabe en matière de lutte contre le terrorisme.
A cet égard, il a plaidé en faveur de l’adoption d’une approche globale qui favorise une gestion sécuritaire et judiciaire rigoureuse de ce phénomène.
Du haut de la tribune du Sommet arabe réuni, à Charm el- cheikh (Egypte), dans sa 26e session, Caïd Essebsi a, également, recommandé la mise en place d’une stratégie anticipative qui s’attaque aux causes du terrorisme, à travers l’innovation du discours religieux, la consécration de la justice sociale, le développement économique, la lutte contre le fanatisme et l’intégrisme et la diffusion des valeurs de modération et de tolérance.
Tout en saluant la solidarité et l’appui des pays frères et amis à la Tunisie, à la suite de l’attentat terroriste contre le musée du Bardo, le Chef de l’Etat a sollicité un surcroît de soutien, aux fins de préserver la sécurité collective arabe. « Le projet des groupes terroristes dans le monde arabe n’a qu’un seul objectif : abolir l’autorité de l’Etat et semer le chaos », a-t-il indiqué.
« Il s’agit là d’un projet plus dangereux et plus dévastateur que toute autre menace », a-t-il soutenu, appelant, à cet égard, l’ensemble des pays arabes à décréter une mobilisation générale et à prendre toutes les mesures nécessaires afin de neutraliser ce phénomène avant qu’il ne s’amplifie et produise des effets destructeurs.
Le président Béji Caid Essebsi est arrivé, vendredi en milieu d’après-midi à Charm el-Cheikh, en Egypte, pour participer, les 28 et 29 mars, aux travaux du 26e Sommet arabe, placé sous le signe : « Soixante-dix années d’action arabe commune ».
Des questions régionales, dont la cause palestinienne, les développements en Libye, en Syrie et au Yémen sont à l’ordre du jour de la session. Les participants débattront, aussi, de la sécurité dans la région et de la lutte contre le terrorisme.