Le président par intérim de la commission d’appel de la Fédération Tunisienne de Football (FTF), Mohamed Jerbi, a déclaré mercredi à l’agence TAP avoir présenté sa démission, sur fond de critique par le dirigeant de la FTF de l’allègement de la sanction infligée par la Ligue Nationale à l’encontre du directeur sportif de l’ES Sahel, Hussein Jenaieh.
Mohamed Jerbi a justifié sa décision par “le dénigrement” de sa personne par le président de la FTF et “le soupçon de malhonnêteté” dans cette affaire, affirmant que “la confiance n’est plus de mise avec la FTF” et qu’il “n’était plus possible de poursuivre la coopération avec elle”.
“Le dirigeant de la Fédération a porté atteinte à la neutralité de la commission d’appel et a lancé des critiques, sans avoir la compétence, contre ses décisions lors d’un programme sportif télévisé de manière à dénigrer ma personne ainsi que la commission, c’est pourquoi j’ai décidé de me retirer car je refuse l’invective, d’autant qu’il importe de ne pas exacerber encore la tension que connaît la FTF à l’heure actuelle”.
La commission d’appel de la FTF avait réduit la semaine dernière de deux ans à 6 matchs d’interdiction de banc, la sanction infligée par la Ligue Nationale de Football Professionnelle (LNFP) au directeur sportif de l’Etoile du Sahel, Hussein Jenaieh, pour “agression” contre l’arbitre assistant du match ES Sahel-EGS Gafsa (0-0), comptant pour la 19e journée de Ligue 1. Cette mesure avait suscité la protestation des arbitres, poussant la FTF à faire recours auprès du CNAS.
Pour le président par intérim de la commission d’appel, “les déclarations de Jery ne sont pas acceptables moralement et légalement car le président de la FTF ne peut mettre en doute une décision de la commission d’appel qui est du ressort de la fédération et n’a pas de surcroît le droit d’émettre un avis sur des jugements en raison de la séparation entre structure administrative et juridique”.
“Je refuse que Jery lance une campagne électorale à mes dépens et aux dépens de la commission d’appel alors qu’il devait être un soutien pour nous”, a-t-il ajouté. Mohamed Jerbi a souligné qu’il compte toutefois ne mettre en exécution sa démission qu’après un mois “afin que la FTF puisse tenir une assemblée générale pour la constitution d’une nouvelle commission d’appel et pour que je ne sois pas responsable de l’arrêt de la compétition”.
Il a assuré qu’il est prêt volontairement à poursuivre ses fonctions jusqu’au 30 juin afin de ne pas porter atteinte aux intérêts des clubs dans les différentes ligues. La commission d’appel, composée de trois membres, est automatiquement dissoute en cas de démission, ce qui doit aboutir à la convocation d’une nouvelle assemblée élective.
L’agence TAP n’a pu entrer en contact avec le dirigeant de la FTF pour faire connaître son point de vue sur cette affaire.