Les droits socioéconomiques des femmes ont fait l’objet d’un atelier tenu mercredi en marge du Forum social mondial (FSM 2015), à l’initiative de l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD) et en collaboration avec la fédération Artisans du Monde.
L’objectif en est de se faire le porte-voix des femmes vivant des situations socio-économiques précaires, notamment dans les régions marginalisées. Selon Samia Letaief, membre d’AFTURD, l’association a mis en place un projet sur l’économie solidaire et sociale au profit des femmes dans les régions de Jendouba et du Kef visant l’amélioration de leur situation économique.
L’emploi des filles mineures dans les ménages et leurs conditions déplorables figurent, aussi, selon Saloua Kanou, présidente de l’AFTURD, parmi les problèmes à débattre dans le cadre des droits socioéconomiques des femmes, et qui appellent des solutions.
“L’AFTURD a, depuis sa création, milité pour protéger les droits socio-économiques des femmes , notamment des filles qui travaillent dans les ménages à plein temps , dont la situation se dégrade de plus en plus, donnant lieu, dans certains cas, à des suicides”, a t-elle affirmé, précisant que l’association mène une campagne pour inciter le gouvernement à assumer ses responsabilités dans la protection de cette catégorie vulnérable.
Un film intitulé “Zina” a été projeté dans ce cadre. Il relate l’histoire d’une fille travaillant dans les ménages depuis l’âge de 6 ans, mettant en évidence les conditions déplorables dans lesquelles vivent ces filles et leur exploitation économique.
La solution qui peut aider ces femmes marginalisées à s’en sortir est selon le représentant de la fédération Artisans du Monde, David Era, réside dans le commerce équitable. ” Ce genre de commerce peut contribuer à redonner la dignité aux femmes, en assurant un revenu décent, une économie juste et des conditions de travail acceptables.
En marge de cet atelier, un débat a eu lieu, au cours duquel les participants ont évoqué la souffrance des femmes à travers le monde, citant des exemples de femmes exposées aux risques de harcèlement sexuel et de viol. “Des filles ont été violées, brûlées et tuées”, a précisé une participante, émue.