Les participants à la première manifestation de la commission des jeunes du Forum Social Mondial qui s’ouvre mardi, sur le slogan “Une jeunesse qui milite, oeuvre pour le changement”, organisée dans la salle du Mondial à Tunis, ont appelé à la constitution d’un front des jeunes composé de mouvements sociaux de lutte pour la démocratie, la liberté, la dignité, et contre toutes les forme de dictature et d’exploitation, de marginalisation et de ségrégation aux dépens des jeunes.
Zied Makhlouf, coordinateur de la commission des jeunes du FSM, organisé du 24 au 28 mars, a indiqué à l’agence TAP que l’édition 2015 du forum “est une importante étape sur la voie du militantisme universel prônant un changement socio-économique à travers la participation de plus de 50 mille personnes représentant 5800 associations dont 270 en rapport avec la jeunesse”.
Il s’est félicité de l’augmentation du nombre des participants après l’attentat du Bardo “ce qui illustre la grande solidarité manifestée envers la Tunisie par la communauté internationale”.
“Le choix de Mohamed Ali Hammi pour marquer cette manifestation représente une conviction enracinée des principes pour lesquelles ce grand syndicaliste a milité et crée le premier syndicat tunisien défendant les droits socio-économiques de la classe ouvrière”, a-t-il souligné.
“Le Forum va poursuivre son engagement sur cette voie depuis sa première édition à Pote Allegre au Brésil qui a aidé à accomplir un changement socio-économique perceptible en Amérique latine, notamment en Argentine, Venezuela et Brésil”, a-t-il ajouté.
Louay Aoudi, représentant de l’association de forum de la jeunesse palestinienne dans le diaspora, a souligné de son côté, que “la cause palestinienne n’est plus limité désormais à la géographie mais concerne l’humanité entière étant une lutte contre le sionisme, le capitalisme fasciste et un fer de lance pour la liberté”.
Il a estimé que “le FSM de Tunis constitue un outil pour l’unification des forces de la jeunesse mondiale pour se libérer des griffes du sionisme et de la marginalisation”.
Pour Caraminda Mac Lorin, représentante du comité d’organisation du FSM à Montréal en 2016, a indiqué que “la participation record à l’édition 2015 à Tunis reflète la grande sympathie des jeunes du monde pour la Tunisie après les derniers attentats”.
“Nous sommes ici également pour exprimer les préoccupations des jeunes canadiens avec la grève déclenchée par près de 50 mille étudiants afin de protester contre la politique d’austérité.
Cet espace représente une bonne opportunité pour nous pour échanger les expériences et les points de vue sur ces problèmes communs des jeunes en attendant l’édition de 2016 au Canada”, a-t-elle indiqué.
Ali Jawat, représentant des quartiers de Casablanca, a estimé que “le forum de Tunis est un appel lancé aux jeunes du monde entier pour l’unité et le militantisme contre l’oppression et l’injustice dont souffrent plusieurs peuples, une expression réelle des mouvements sociaux et un outil pour faire entendre la voie des jeunes oeuvrant pour le changement”.
Au programme des travaux du FSM figurent plusieurs manifestations variées outre des activés en marge du forum, dont des débats entre personnalités politiques internationales et des manifestations culturelles et musicales.