Journée scientifique sur “la santé de la femme”, à l’occasion du 42ème anniversaire de l’ONFP

L’office national de la famille et de la population (ONFP) a organisé lundi, au siège de l’office, une journée scientifique sur “la santé de la femme : réduisons les inégalités”, à l’occasion de la célébration son 42ème anniversaire.

Le président directeur général de l’ONFP, Ridha Katâa a souligné, à cette occasion, que “force est de constater que malgré les efforts consentis et les progrès accomplis par le programme de la santé et de la reproduction, certains besoins persistent encore”.

“Il se dégage ainsi un certain nombre de défis à relever, exprimés en terme de services, de ressources humaines et matérielles, nous incitant plus que jamais à réviser nos priorités et renforcer nos interventions opérationnelles et stratégiques notamment en matière de lutte contre la mortalité maternelle, de prévention des cancers féminins, de prise en charge des comportements à risque chez les jeunes et de prévention de la violence fondée sur le genre”, a-t-il affirmé.

“De nouvelles approches, stratégies et méthodes adaptées sont requises, si l’on veut que le principe d’égalité devienne réalité et que les écarts soient réduits”, a-t-il ajouté. De son côté, le ministre de la santé, Said Aidi a précisé qu’il est nécessaire d’accroître les efforts pour améliorer le niveau d’accès aux services de santé reproductive en favorisant les programmes d’action de proximité.

“La politique de la santé sera, aussi, orientée vers toutes les franges de la population où qu’elles se trouvent et quelque soit leur condition sociale, en prenant appui sur une stratégie garantissant notamment la gratuité des prestations préventives telles que la vaccination et l’extension du nombre des familles bénéficiaires de la gratuité totale des soins ou du régime à tarif réduit”, a t-il indiqué.

“Dans son combat pour la “réduction des inégalités”, le ministère de la santé prendra appui également sur la mise à niveau du secteur public de la santé qui doit rester l’ultime recours pour la population et le secteur de référence en matière de soins, de formation et de recherche et ce, en favorisant la complémentarité entre les secteurs public et privé de soins, la mise en place de mesures pour améliorer la qualité des soins et la mise en oeuvre de procédures gestionnaires ayant pour but l’amélioration de l’efficience des dépenses”, a t-il précisé.

La représentante du ministère de la femme, de la famille et de l’enfance, Amel Chaherli a souligné qu’on “ne doit pas ignorer les problèmes d’inégalités et les difficultés empêchant la femme à participer aux différents secteurs de la vie publique”.

“Parmi les problèmes qui persistent figure la violence à l’égard de la femme”, a-t-elle affirmé, évoquant la stratégie mise en place dans ce cadre par le ministère, dont les axes se fondent sur la production de données, la création de services appropriés et la mobilisation sociale pour le changement des comportements.

“La mortalité maternelle figure aussi parmi les problèmes qui doivent être résolus en introduisant plusieurs réformes, a-t-elle insisté”, mettant l’accent sur l’importance de la surveillance de la femme enceinte et des campagnes de sensibilisation avant et après le mariage.