Depuis ce drame qui a visé l’âme du pays, son Parlement, son musée et son économie -drame qui n’a pu être initié que par des âmes damnées et pour lesquelles même l’enfer ne sera pas assez grand pour les accueillir-, je tourne en rond comme un lion en cage; mon patron me demande de rédiger un papier, mais de quoi vais-je parler? Il n’y a rien à dire: des touristes de plusieurs pays, âgés de plus de 50 ans en moyenne en escale, qui se font canarder comme des lapins à la descente du bus. Un point c’est tout.
A ce drame s’est ajoutée à la topographie des lieux qui a terrorisé les députés qui rechignaient à voter cette loi sur le terrorisme en invoquant les droits de l’homme. Quel culot! Ce sont des hommes ces gens qui tirent dans le tas?
Messieurs réveillez-vous, votre pays fout le camp. Et sans revenir sur l’origine de cette situation ni sur ses protagonistes, notamment ceux qui rêvaient d’être plus jeunes pour aller se battre en Syrie, messieurs et mesdames, votre vœu est exaucé: voilà, le sang coule là où vos amis essaient de s’initier à la démocratie; tâche fort difficile pour ceux qui rêvent de califat, des vipères qui avalent des couleuvres AUJOURD’HUI.
Dans cette ambiance, on ne peut plus malsaine, devant la prestation douteuse d’un Premier ministre plus à l’aise devant les dossiers que devant les caméras, un président invisible devant les querelles internes du parti au pouvoir, devant un humoriste emprisonné, devant une situation économique lamentable, j’étais comme tout le monde paumée, perdue, et en pleurs.
Et voilà ce 20 mars 2015, sur la radio, l’appel de Carthage, un BCE en pleine forme, incisif, précis et vague, visant les uns et les autres et rappelant qu’à Carthage le capitaine est aux commandes. Genious BCE tu m’as impressionnée et ton discours fera date et dont le contenu est tout un programme, et ce programme est et sera appliqué advienne que pourra! Je parie qu’il va arriver à la pauvre Elodie de LIBE la même chose qu’à Alliot-Marie après ta remarque sur son papier.
Je pense aussi que la justice va changer d’approche, et quand un homme d’affaires reconnu véreux négocie une amende à régler, l’argent ira renforcer les caisses de l’Etat au lieu de croupir en Suisse.
J’attends que les exégètes de la politique mettent le temps qu’il faut pour analyser ce discours radiophonique d’une classe exceptionnelle.
Décidément mon vieux BCE, tous ceux qui attendent impatiemment que tu rejoignes le seigneur en ont pour leur argent et grande sera leur déception, car ce discours montre encore une fois que les grandes idées sont immortelles!
Longue vie a BCE, car si “je suis Tunisienne“, je suis aussi BCE -cette fois du verbe “suivre“!