Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a plaidé, vendredi, en faveur de l’unité nationale qui, a-t-il dit, représente l’unique voie pour gagner les enjeux sécuritaire, économique et social et prévenir ainsi la récurrence des attentats terroristes.
« L’histoire de la Tunisie nous a appris que le peuple tunisien triomphe, chaque fois qu’il se solidarise autour de ses priorités », a-t-il affirmé le jour anniversaire de l’indépendance.
A ce propos, il a estimé indispensable d’engager des réformes « douloureuses et structurelles » pour juguler la crise économique qui secoue le pays et couronner de succès le processus de transition démocratique.
Pour dynamiser l’économie nationale, a-t-il ajouté, il semble adéquat d’encourager les investisseurs tunisiens avant les investisseurs étrangers, d’opter pour la capitalisation des banques publiques et de trouver des solutions aux problèmes auxquels font face les Caisses sociales.
Dans le même contexte, il a plaidé en faveur de l’instauration d’une réconciliation nationale, à travers notamment la levée de toutes les restrictions imposées aux hommes d’affaires qui font l’objet de poursuites judiciaires.
A cet égard, il a souligné la nécessité de trouver un cadre juridique régissant cette réconciliation pour clore définitivement ce dossier.
La cérémonie marquant le 59e anniversaire de l’indépendance s’est déroulée en présence des membres du gouvernement et de l’Assemblée des représentants du peuple, des dirigeants des partis politiques ainsi que des représentants des organisations et instances nationales et internationales et des missions diplomatiques accréditées à Tunis.
Ont été conviés à cette cérémonie, des dirigeants sécuritaires et militaires ainsi que des vétérans du mouvement national.
Le premier président de la Cour de cassation qui est aussi président de l’Instance de l’ordre judiciaire et président de l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois, le premier président du Tribunal administratif et le premier président de la cour des comptes ont quitté la cérémonie aux côtés de représentants des structures judiciaires pour avoir été placés au fond de la salle.
« Placer les magistrats au fond de la salle est une grave erreur de protocole qui ne fait qu’entacher le prestige de l’Etat et plus particulièrement le pouvoir judiciaire qui représente le troisième pouvoir de l’Etat, selon la présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi.