“Qu’est ce que je suis venu aujourd’hui vous confier, je ne sais pas comment j’ai dû céder, peut être que l’Homme ne peut rien refuser à l’amour, surtout quand il s’agit de musique”, a dit Marcel Khalifa, s’adressant aux médias présents, mercredi, au Palais des Congrès de Tunis.
L’artiste, président du jury des JMC, s’interroge “Est-ce que la musique est capable de tout changer dans ce monde; les gens, les régimes, la politique, l’esprit, la guerre, la paix?” autant de question auxquelles la musique apporte la réponse dit-il.
“La création artistique aura peut la magie de nous sauver de la tendance pessimiste qui règne dans nos coeurs”, dit-il.
Du haut de ses 60 ans, Marcel Khalifa déclare, “Je suis venu vers vous pour apprendre” car l’apprentissage est la voie qui donne espoir dans ce monde.
L’enfant de Amchit (village au Mont-Liban) qui a vécu l’exil et l’éloignement assure n’avoir “jamais renoncé”. La musique était pour lui la lueur de l’espoir “malgré les difficultés qui ont écrasé mon cœur”, dit-il fièrement.
La source de ses oeuvres musicales ont toujours été “les histoires vécues”. Ses travaux ont toujours été “une chaîne dont les maillons s’enchaînent les unes aux autres”, dit-il.
La Tunisie qui a vu émerger la renommée internationale de Marcel Khalifa occupe une place importante chez l’artiste. “J’aime la Tunisie que j’avais connu jeune et sincère, d’ailleurs je le suis toujours”,dit- il, avec nostalgie.
Evoquant sa visite l’été dernier en Tunisie, en compagnie des musiciens de l’Orchestre symphonique tunisien, Marcel Khalifa souligne que la musique symphonique dans les pays arabes a encore besoin de soutien.