L’animateur Moez Ben Gharbia, l’humoriste Wassim Hrissi (“Megalo”) et le producteur de télévision Abdelhak Toumi ont comparu, mercredi, en état d’arrestation devant la 8e chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis pour de présumés faits d’outrage au chef de l’Etat, escroquerie, usurpation de qualité auprès du public et complicité.
Après les plaidoiries de la défense et les réquisitions du ministère public, la cour s’est retirée pour en délibérer et rendre ensuite son verdict.
Appelé à la barre en début d’audience, Moez Ben Gharbia a indiqué que l’imitation de la voix du président de la République par Wassim Hrissi faisait partie de son travail de journaliste pour les besoins d’une enquête d’investigation destinée à être diffusée sur sa chaîne, “Attassiaa”.
Il a affirmé que son intention était de “dévoiler une affaire de corruption financière” dans laquelle seraient impliqués, selon ses dires, “un journaliste et un ancien ministre de la Troïka”.
Le but de cette imitation de voie était d’obtenir “un enregistrement sonore relatif à une opération de chantage exercée par un journaliste sur l’épouse d’un homme d’affaires pour la contraindre à lui remettre des fonds en contrepartie de la non dénonciation de son mari, impliqué dans des affaires de malversations financières”.
Au fil de l’enquête, “j’ai appris que trois hommes d’affaires ont été rackettés selon le même mode opératoire”, a-t-il ajouté dans sa déposition, affirmant avoir été contraint à recourir à un “subterfuge” pour obtenir l’enregistrement en question, “après que l’homme d’affaires s’y fut dérobé”.
La défense a demandé “le non-lieu pour nullité des procédures du ministère public et parce que les faits constitutifs des motifs de renvoi ne peuvent pas aller jusqu’à la qualification de délit d’escroquerie”.
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