Un dixième des adolescent vivant dans les villes est obèse et le quart souffre de surpoids, a fait savoir, mardi, le ministre de la santé, Said Aidi, lors de la séance de clôture des travaux d’un atelier technique sur la réduction du sel, sucre et gras dans les produits agroalimentaires, organisé par l’institut national Zouheir Kallel de nutrition et des techniques alimentaires.
Il a précisé que les causes fondamentales de l’expansion des maladies liées au surpoids et à l’obésité et des maladies chroniques associées (diabète, hypertension artérielle, maladies cardio-vasculaires et certains cancers qui affectent non seulement les adultes mais aussi les enfants et les adolescents), résident, essentiellement, dans la modification du comportement alimentaire et de l’absence d’activité physique en raison des changements profonds opérés au sein de la société, l’intégration progressive dans l’économie mondiale et l’amélioration des conditions socio-économiques.
Le ministre a souligne que, les enquêtes de consommation alimentaire ont révélé, que les tunisiens, et particulièrement les enfants et les adolescents, adoptent de plus en plus des comportements alimentaires déséquilibrés, avec une proportion élevée d’aliments à haute densité énergétique, de graisses saturées, d’acides gras trans, de sucres simples, de sodium et, faible en céréales non raffinées, en fibres et en micro- nutriments.
Il a ajouté que les conséquences sanitaires et économiques sont désastreuses puisque, et à titre d’exemple, le coût économique direct, du traitement des diabétiques indigents s’est élevé à 30 millions de dinars par an et que la prise en charge des maladies cancéreuses, accapare, annuellement, plus de 250 millions de dinars dont 122 millions de dinars en traitements médicamenteux anti-tumoraux (chimiothérapie). Aidi a, également, évoqué, le coût social et le coût économique indirect qui doit être mesurer en termes de nombre d’années de vie en santé perdues et des nombre d’années de productivité et de travail compromises.
Il a ajouté qu'”il importe, également, d’ajouter d’autres coûts inquantifiables tels que les coûts totaux chez l’enfant lorsqu’on sait qu’il est impossible de chiffrer la productivité perdue par les parents astreints à administrer des soins à leurs enfants malades ou encore les revenus futurs perdus par l’enfant en raison de son absentéisme scolaire”.
Le ministre a souligné, l’importance d’organiser une campagne de sensibilisation pour impulser les efforts de prévention des facteurs de risques et des recommandations issues des travaux de cet atelier qui ont formulé un programme d’intérêt national qui oeuvre pour assagir l’utilisation de sucre, du sel et des gras dans les produits agroalimentaires.
Les travaux de cet atelier ont généré plusieurs recommandations et engagements portés sur les industriels d’une part et sur les autorités d’autre part.
Ces recommandations portent, notamment, sur la réduction immédiate de 2pc de matières grasses dans tous les produits du secteur margarine, la diminution de la production des industriels en salami de 5 pc de sel et de 10 pc de matière grasse, l’organisation d’une campagne de sensibilisation sur les comportements de consommation, le déblocage de la norme de la margarine sans limite d’acide gras trans et l’apport de l’assistance techniques pour minimiser les acides gras trans dans les produits.
Les travaux de cet atelier se sont déroulées sous forme de cinq groupes de travail : Margarine et corps gras; biscuiteries, chocolateries et confiseries ; charcuteries; laits et dérivés et boissons non alcoolisées.