Le poste-frontière de Ras Jédir (Gouvernorat de Médenine) a connu, dans la nuit du dimanche à lundi, des perturbations et une tension, à la suite d’une cohue de camions de marchandises venant de Libye, ce qui a obligé les parties douanières à des tirs de sommation.
Des réseaux sociaux sur le net ont véhiculé des rumeurs autour d’une tentative de passage en force du poste- frontière de ces camions tunisiens, sans passer par les procédures douanières en cours.
Toutefois, le chef du bureau de la douane, le colonel Anis Labiedh, a démenti ces rumeurs, ajoutant qu’il n’y a eu qu’une simple cohue à cause des fouilles manuelles et automatiques méticuleuses imposées par la situation actuelle, ce qui a provoqué une tension, à cause de la longue attente.
Il a expliqué que l’importance du poste-frontière impose de telles fouilles et le contrôle des personnes et des marchandises par tous les moyens disponibles, ainsi que l’application de toutes les procédures légales nécessaires, quel que soit le volume du trafic au point de passage frontalier ou la durée de l’attente, afin de préserver la sécurité du pays.
Le colonel Anis Labiedh a, d’autre part, souligné que le poste-frontière est sécurisé grâce à une enceinte de fil de fer barbelé de 3,5 mètres de haut, des portes blindées, des barrières automatiques et une caméra de surveillance, en plus de la présence d’une force sécuritaire mixte composée des corps de la sécurité, de l’armée et de la douane nationales, durant les 24 heures, ce qui rend impossible toute tentative de passage en force. A propos des tirs de sommation, il a considéré qu’il s’agit d’une procédure normale en cours, pour la maîtrise de la situation et l’observation des procédures nécessaires légales.
De son côté, Abdesselam Chaouat, un des commerçants de Ben Guerdane (Gouvernorat de Médenine), a expliqué que cette tension est due à la longue attente qui avait duré de 10H00 à 22H00 et qui avait poussé les camionneurs à se plaindre, sans qu’il y ait une tentative de passage en force.
Il a indiqué qu’une panne du scanner durant quelques temps a été à l’origine de cette tension, mais dès l’achèvement des procédures douanières, plusieurs camions et voitures ont quitté le poste-frontière en même temps, ce qui a fait croire à certaines parties douanières et sécuritaires qu’il y a eu une tentative de passage en force.
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