Lors de la conférence sur l’investissement et l’entrepreneuriat, tenue le 5 mars à Tunis, les Etats-Unis ont annoncé plusieurs initiatives en faveur du secteur privé tunisien. Les présidents Obama et Caïd Essebsi partagent l’espoir que la Tunisie émerge comme un modèle pas seulement politique mais aussi économique.
L’investissement et l’entrepreneuriat en Afrique du Nord étaient l’objet d’une conférence de haut niveau jeudi 5 mars. Cette conférence a accueilli des invités de marque dont le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, le Premier ministre tunisien, Habib Essid, l’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Madeleine Albright, et Madame Jenny Pritzker, secrétaire d’Etat au Commerce des Etats-Unis.
La conférence a réuni près de 50 intervenants, 500 participants, chefs d’entreprise et représentants des secteurs privés et public tunisiens et américains et 100 journalistes.
Dans un message diffusé lors de l’ouverture de la conférence, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a salué «la transition démocratique historique de la Tunisie» et l’esprit de consensus qui a présidé aux changements du pays. Il a souligné que stabilité institutionnelle et croissance économique étaient intimement liées pour garantir la liberté d’entreprise.
Il a annoncé que les Etats-Unis apporteraient leur appui aux entrepreneurs, en particulier les jeunes et les femmes, avec un objectif d’orienter vers le secteur privé de Tunisie plus d’un milliard de dollars d’investissement au cours des trois prochaines années.
Penny Pritzker a annoncé plusieurs engagements des Etats-Unis vis-à-vis de la Tunisie, à travers le lancement d’un partenariat public-privé, des formations qui permettront aux entreprises et aux banques tunisiennes de bénéficier de plusieurs avantages, et la création par USAID de 2.500 emplois sur un an.
Elizabeth Littlefield, président de l’OPIC, a annoncé une facilité de prêt de 37,5 millions de dollars, pour le soutien des petites et moyennes entreprises (PME).
Le Premier ministre de la Tunisie, Habib Essid, a ouvert les débats. «Pour réussir cette œuvre de redressement national et consolider notre expérience exceptionnelle dans la région, nous comptons sur nos moyens propres, la valeur de nos compétences et le dynamisme de notre société civile, mais également sur le soutien des pays frères et amis».
Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a clôturé la conférence en rappelant les opportunités d’affaires dans notre pays: «La Tunisie sera un modèle, pas seulement politique mais également en termes de développement économique», a-t-il promis. Il a indiqué que le gouvernement tunisien bénéficiait désormais du contexte de stabilité nécessaire pour mener les réformes attendues pour installer un environnement favorable aux affaires: le code de l’investissement, le secteur bancaire, le système de taxation fiscale et douanière et le partenariat public privé.
L’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Madeleine Albright, a confirmé l’appui des Etats-Unis au secteur privé tunisien, et salué la place des femmes dans l’économie et le gouvernement du pays.
La conférence sur l’investissement et l’entrepreneuriat a été organisée par la Chambre américaine de commerce en Tunisie (AmCham Tunisia), le Département d’Etat américain, et le programme Partners for a New Begining – North Africa Partnership for Economic Opportunity (PNB-NAPEO).
Communiqué Am/Cham