La décision de la société pétrolière de prospection et d’exploitation énergétique “Petrofac“ de ne plus financer le projet du travail environnemental et de transférer la somme de 880.000 dinars qui était allouée chaque année pour le financement de projets créateurs d’emplois à Kerkennah, n’a pas plu aux 266 personnes qui bénéficiaient chaque mois d’une rémunération fixe depuis 2011.
Pour exprimer leur mécontentement, certains parmi eux ont entamé, depuis le mardi 10 mars, un sit-in dans le chantier de la société à Kerkennah, bloquant les accès et arrêtant la production de gaz.
Ainsi, le feuilleton des sit-in, qui bloquent la production de Petrofac à Kerkennah et qui a coûté à l’Etat tunisien (actionnaire à raison de 51% dans cette société) quelque 15 millions de dinars depuis 2011, a repris de plus belle. Ce nouvel arrêt forcé du travail coûtera jusqu’à ce vendredi 13 mars à l’Etat tunisien 800.000 dinars (soit 200 mille dinars de pertes par jour).
Face à la gravité de la situation, les deux députés de la région de Sfax, Moncef Sallami (vice-président de la commission de l’énergie au sein de l’ARP) et Hédi Gueddich (élu de Kerkennah), se sont déplacés aux locaux de la société pour comprendre le sujet et essayer d’intervenir pour trouver des solutions. Surtout que la réunion qui a lieu le jeudi entre la direction de la société et les protestataires chez le gouverneur s’est terminée par un échec total.
La direction de la société indique, pour des raisons de transparence dans la gestion de ce budget, qu’elle ne peut plus alimenter le fonds de l’environnement et verser des salaires à des gens qui n’ont rien à voir avec Petrofac.
Elle a informé les députés qu’elle consacre désormais ce montant pour le financement de la création de petits projets pour les jeunes diplômés de l’île.