Le secrétaire général de la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), Habib Guiza a dénoncé l’exclusion de la confédération des négociations sociales sur les majorations salariales dans la fonction publique et le secteur public, estimant qu’il s’agit d’une violation flagrante des dispositions des articles 35 et 36 de la constitution ainsi que de l’article 38 du code de travail relatif aux négociations collectives, à la liberté syndicale et au pluralisme syndical.
Lors d’une rencontre syndicale organisée, jeudi à Tunis à l’initiative de la CGTT, sur le thème “le code du travail et le pluralisme syndical”, Guiza a indiqué que l’article 38 du code du travail stipule que “la convention collective doit être conclue entre les organisations syndicales patronales et ouvrières les plus représentatives de la branche d’activité intéressée dans le territoire où elle doit s’appliquer”.
Guiza a appelé le chef du gouvernement à définir les critères de représentativité syndicale de manière objective en associant toutes les organisations syndicales reconnues sans exclusion et conformément aux recommandations de l’organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport publié en décembre 2013.
Le président de la CGTT a mis l’accent sur la nécessité de respecter le pluralisme syndical et de permettre à la confédération de bénéficier des mêmes avantages attribuées aux autres organisations syndicales, appelant le chef du gouvernement à reconnaître la légitimité de la CGTT, à l’associer aux négociations sociales et à respecter les conventions internationales de l’OIT ratifiées par la Tunisie.