La Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) a lancé, mercredi à Tunis, en partenariat avec le ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi, le projet “promotion de l’égalité professionnelle femmes-hommes en Tunisie”, visant à lutter contre les discriminations liées au genre en Tunisie et à renforcer les capacités de la société civile tunisienne sur les questions d’égalité professionnelle.
S’étalant sur deux années et financé par l’Union Européenne, le projet qui sera exécuté à Ben Arous, Bizerte, Sidi Bouzid, Sfax et Tunis, consiste en l’élaboration des formations sur la discrimination liée au genre, la formation des acteurs locaux sur la question de l’égalité professionnelle, l’organisation d’ateliers de sensibilisation des parties prenantes, l’accompagnement de jeunes femmes tunisiennes dans leur insertion professionnelle ainsi que l’essaimage et la diffusion d’un guide de bonnes pratiques.
“D’un coût total de 260 mille euros, le projet vise, également, l’amélioration de la vocation sociale d’une centaine d’entreprises qui y ont adhéré”, a expliqué à l’agence TAP Zahra Ben Naceur, présidente de la fondation.
Les femmes qui représentent 63% des diplômés du supérieur en Tunisie, n’occupent que 6%, seulement, des postes de décision dans le secteur public et privé, a-t-elle dit. Elle a ajouté que le projet consiste, aussi, en l’accompagnement de 150 femmes dans leur insertion professionnelle”, a-t-elle ajoutée, précisant que la fondation travaillera également sur la promotion du rôle de la femme rurale et l’employabilité des jeunes.
De son côté, le ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi, Zied Laâdhari, a affirmé que les femmes souffrent de l’exclusion de la vie professionnelle, indiquant que le taux de chômage des femmes (40%) est deux fois supérieur à celui des hommes”.
La Fondation Agir Contre l’Exclusion a signé, à cette occasion, un partenariat avec le ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi afin de promouvoir l’employabilité des femmes et renforcer leur accompagnement dans la création de projets.
Un deuxième accord de partenariat sera signé prochainement entre la fondation et le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfance.