Le taux des femmes victimes de violence en Tunisie est de 50%, selon une étude faite par la commission nationale de la femme au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a souligné Najwa Makhlouf, coordinatrice de la commission nationale de la femme ouvrière au sein de l’UGTT.
Lors d’une conférence organisée, samedi, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT) autour de “la violence faite aux femmes”, Najwa Makhlouf a indiqué qu’au niveau international le taux des femmes subissant des violences est de 70%, précisant que ces actes touchent essentiellement les femmes âgées de 18 à 64 ans.
Les femmes sont victimes de 4 formes de violences :
la violence physique,
sexuelle,
psychologique
et économique,
a fait savoir la syndicaliste en révélant que la violence physique est à la première place avec plus de 32% suivi par la violence psychologique avec 28%, la violence sexuelle (15%) et la violence économique (7,1%).
Après le 14 janvier, la violence contre la femme en Tunisie est en hausse, en particulier, la violence économique à l’instar du licenciement abusif et l’interdiction du travail par certains maris, selon Najwa Makhlouf.
Tout en appelant à la nécessité de dénoncer toute forme de violence, la syndicaliste a rappelé que la violence faite aux femmes reste un sujet tabou en Tunisie et qu’une majorité des victimes refusent de témoigner. A ce propos, Najwa Makhlouf a appelé à l’élaboration d’une loi incriminant la violence contre la femme, invitant, à cette occasion, la société civile à s’impliquer dans des actions de sensibilisation et de lutte contre la violence faite aux femmes.