L’intégration de l’approche genre dans le système de prévention, dans la prise en charge des patients et dans les programmes de lutte contre le VIH SIDA, a fait l’objet d’un colloque international organisé, jeudi, à la cité des sciences à Tunis.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la femme et met en relief l’importance de la question “genre” dans les programmes et les politiques publiques de santé dans la réponse au VIH-Sida.
Le colloque a pour objectif d’aborder l’importance et la valeur ajoutée de la relation d’aide à distance pour les bénéficiaires, population générale et groupes plus exposés, tout autant que pour les acteurs de la santé et du développement international.
“On assiste à une féminisation de l’épidémie étant donné que les taux d’infection chez les femmes est deux fois supérieur à celui des hommes pour la tranche d’âge 15-24 ans” a indiqué Anne Susset, coordinatrice de la plate-forme ELSA (France).
“En Afrique, 58pc des personnes qui vivent avec le VIH sont des femmes” a-t-elle dit. Cela s’explique, selon Susset, par des facteurs biologiques, étant donné que les appareils génitaux de la femme sont plus vulnérables face au VIH mais aussi par des raisons socio- économiques (manque de sensibilisation, abandon scolaire, dépendance économique..)
“Les femmes sont aussi victimes de violences sexuelles, de prostitution, de stigmatisation, de discrimination sociale, d’exclusion et parfois des relations extra-conjugale du conjoint”, a expliqué l’oratrice qui a ajouté que ces raisons peuvent non seulement causer les inégalités de genre face à la maladie mais aussi les accentuer.
Des acteurs associatifs et des experts internationaux de Tunisie, du Maroc et de France ont participé à cette rencontre, organisée par L’Association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissibles et le Sida (ATL MST Sida) en partenariat avec SIS réseau.