« L’Etat ne fermera pas les yeux sur les dégâts causés par les dernières inondations survenues dans le gouvernorat de Jendouba », a assuré le président de la République, Béji Caid Essebsi. Pour le chef de l’Etat, « la situation actuelle est le résultat de l’accumulation de problèmes d’infrastructure et de lacunes dans la politique de développement et ce, depuis plusieurs années ».
Intervenant, mercredi matin, en direct sur les ondes de la Radio nationale, lors d’une émission consacrée à la situation dans le gouvernorat de Jendouba, Caid Essebsi a fait savoir que l’Etat suit de près les effets des inondations survenues dans la région, réaffirmant sa détermination à trouver, progressivement, des solutions aux problèmes de développement.
“Mais cela prendra du temps”, a-t-il prévenu. « La responsabilité n’incombe pas uniquement à l’Etat. Les citoyens, aussi, ont une part de responsabilité à assumer, en construisant leur maison sur les berges de la Mejerda », a-t- il fait remarquer.
Le président de la République a, néanmoins, exprimé la solidarité de l’Etat avec les habitants de Jendouba qui, a-t- il dit, demeurent une partie intégrante du peuple tunisien, rejetant toute discrimination entre les régions du nord et du sud du pays.
Le chef de l’Etat a fait savoir que plusieurs ministres se sont rendus dans la région pour prendre connaissance de la réalité de la situation et constater l’étendue des dégâts en vue d’œuvrer à trouver des solutions efficaces aux problèmes qui se posent. « Jendouba bénéficiera de toute l’attention requise en tant que région frontalière qui subit des aléas climatiques sévères, entre enneigement et inondations », a-t-il soutenu.
Caid Essebsi a invité la population de Jendouba à faire montre de patiente et à garder confiance en l’Etat, appelant ce qu’il a qualifié de « pêcheurs en eau trouble » à éviter d’exploiter les circonstances particulières que traverse la région pour aggraver la situation.
Il a, en outre, fait remarquer que le rôle dévolu au nouveau gouvernement est de réaliser de grandes réformes, faire face aux situations difficiles et tenter de sortir le pays de la crise qu’il endure, ce qui, selon lui, « demande du temps et de la compréhension et commande au gouvernement et aux citoyens d’unir leurs efforts ».