« Seule la justice est habilitée à apprécier le degré de responsabilité prévalant dans les déclarations faites par certains syndicalistes sécuritaires », a lancé vendredi le président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen, Issam Dardouri.
Joint par téléphone, le syndicaliste a déclaré que « Dans toutes nos déclarations, nous demandons au ministère de l’Intérieur de déterminer les responsabilités quant aux manquements entourant les crimes terroristes survenus en Tunisie et faisant plusieurs victimes dans les rangs des sécuritaires et des civils ».
Dans leurs déclarations faites aux médias, les syndicalistes sécuritaires appellent, également, à la révision des nominations effectuées sur la base de l’appartenance partisane, a-t-il ajouté. Le ministère aurait mieux fait d’être un pouvoir de proposition et d’œuvrer à rassembler tous les syndicats sécuritaires sur la base du dialogue et sans chercher à porter atteinte à l’autonomie de l’action syndicale », a regretté Dardouri.
L’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen, a pour objectif de proposer une vision critique de la réforme de l’appareil sécuritaire au niveau structurel et législatif, d’identifier les dysfonctionnements et de renforcer la relation citoyen- sécuritaire dans le respect de la primauté de la loi et de l’éthique professionnelle.
Le ministère de l’Intérieur avait mis en garde dans un communiqué publié jeudi soir que des mesures juridiques et disciplinaires seront prises contre tout syndicaliste sécuritaire s’étant exprimé dans les moyens d’information sur des sujets autres que l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des agents des forces de sécurité intérieure.